Lors de la soirée, j'échangeais avec un chef d'entreprise, qui fut également l'un des plus grands conseillers politiques.
Nous étions quelques jours après le drame horrible du 13 Novembre. Nous étions tous bouleversés.
Alors nous avons échangé sur la France, sur ce qu'il faudrait faire pour sortir de l'ornière, pour avancer et redonner toutes ses lettres de noblesse à la France qui a tous les talents.
Nous évoluons dans une société surmédiatisée. Les médias, sous toutes
leurs formes, influencent considérablement notre réflexion, la pensée et bien sûr, nos dirigeants, qu'ils soient en charge d'entreprises ou de partis politiques. Il n'est pas question pour moi de nier leur importance. Ils sont indispensables, ils sont la preuve que notre pays est une belle démocratie. Ils ne sont pas du reste les seuls à avoir un impact sur nos leaders. Les marchés financiers sont également très présents dans leurs pensées et donc dans leurs actions. Un dirigeant sait qu'il ne peut pas décevoir les marchés. Présenter un plan d'actions de qualité mais avec des effets à moyen ou long terme ne se termine jamais très bien pour lui. Les marchés voient généralement cela comme une dilution de leurs bénéfices à venir, plus précisément de ceux qu'ils attendent dans l'immédiat ! Les politiques ne sont guère épargnés. On leur reproche souvent, à peine au pouvoir, de ne penser qu'aux élections suivantes plutôt que de réformer le pays. Mais si d'aventure, ils viennent à agir en expliquant que les résultats ne seront pas visibles instantanément, ils perdent généralement toute crédibilité.
leurs formes, influencent considérablement notre réflexion, la pensée et bien sûr, nos dirigeants, qu'ils soient en charge d'entreprises ou de partis politiques. Il n'est pas question pour moi de nier leur importance. Ils sont indispensables, ils sont la preuve que notre pays est une belle démocratie. Ils ne sont pas du reste les seuls à avoir un impact sur nos leaders. Les marchés financiers sont également très présents dans leurs pensées et donc dans leurs actions. Un dirigeant sait qu'il ne peut pas décevoir les marchés. Présenter un plan d'actions de qualité mais avec des effets à moyen ou long terme ne se termine jamais très bien pour lui. Les marchés voient généralement cela comme une dilution de leurs bénéfices à venir, plus précisément de ceux qu'ils attendent dans l'immédiat ! Les politiques ne sont guère épargnés. On leur reproche souvent, à peine au pouvoir, de ne penser qu'aux élections suivantes plutôt que de réformer le pays. Mais si d'aventure, ils viennent à agir en expliquant que les résultats ne seront pas visibles instantanément, ils perdent généralement toute crédibilité.
Nous voulons tous de l'immédiateté car notre monde a raccourci le temps grâce à l'internet, aux technologies, aux réseaux sociaux. Tout va très vite. Nous sommes dans la vitesse. Nous agissons souvent dans l'urgence. Nous avons appris à vivre ainsi, même si cela se fait au détriment de notre réflexion. L'instantané est devenu la règle. Il ne faut pas décevoir. Il ne faut jamais décevoir.
Alors nos dirigeants, narcissiques pour l'essentiel, sous les feux de la rampe de façon quasi permanente, agissent en ayant tout ceci en tête. Un politique finit par se dire qu'il est préférable de montrer qu'il est dans l'action, plutôt que d'agir vraiment. Il en est souvent de même dans l'entreprise.
Alors ce soir-là nous sommes arrivés à cette réalité : tout le monde préfère communiquer sur l'action plutôt que d'agir vraiment. Cela donne l'illusion de l'action pourtant sans en être en réalité. Ce n'est qu'une communication.
Certes, la communication reste déterminante. Mais aujourd'hui, il est bien plus important d'agir. Nos politiques, quelque soit leur parti, feraient bien de s'en souvenir.
L'action plutôt que la communication de l'action !