J’ai retrouvé aujourd’hui dans mes archives le résultat d’un sondage relatif à la perception que les Français ont de l’économie. TNS Sofres conduisait effectivement fin Novembre 2008 une analyse pour le Conseil de la diffusion de la culture économique (Codice) qui démontrait que près de 65% d’entre nous se considèrent comme étant mal informés sur les changements concernant la vie économique en France. Nombreux sont ceux pourtant qui considèrent que mieux vivre dans le monde d’aujourd’hui passe par une bonne compréhension des mécanismes économiques. La vulgarisation économique et financière est d’autant plus vitale que près de 75% de nos concitoyens jugent que l’information économique n’est « ni accessible, ni compréhensible ». Ennuyeux … D’autant plus ennuyeux que les ouvrages destinés à remédier à ce problème se sont multipliés ces dernières années : « l’économie expliquée à ma fille … ; l’économie pour les nuls ; comprendre l’économie ; etc.). Mais sont-ils achetés ? Sont-ils lus ? Par manque de compréhension et d’explications, les interventions de l’Etat dans l’assainissement de la finance nationale ne sont pas toujours comprises. Beaucoup s’inquiètent de voir ces milliards engloutis — à fonds perdus pensent-ils — dans un système financier qu’ils croient corrompus puisqu’on le leur rabâche à longueur de temps. Que dire des thèmes qui les préoccupent au point haut point, comme le pouvoir d’achat, le chômage ou encore la protection sociale. Comment savoir ce qui agit sur ces éléments ? Quand un socialiste évoque la possibilité d’une relance par la consommation, que veut-il dire ? Pourquoi à l’inverse, le gouvernement ne s’engage pas dans cette voie et préfère privilégier l’investissement ? Que doit-on entendre par un retour possible aux pratiques protectionnistes ? Les questions sont si nombreuses et les réponses souvent si obscures que beaucoup décident de lever le pied et de ne pas insister. Dommage ! Le sondage démontre que les français souhaitent qu’on leur parle avec des mots simples, qu’on fasse preuve à leur égard de plus de pédagogie. Les médias en particulier. Alors pourquoi ne pas envisager dans ce contexte des mesures du type :
- Apprendre aux jeunes lycéens, non pas uniquement les principes de l’économie, mais le débat, la réflexion. L’analyse à partir de faits et de données. Cela se perd et nous voyons le résultat ;
- Apprendre aux jeunes lycéens, non pas uniquement les principes de l’économie, mais le débat, la réflexion. L’analyse à partir de faits et de données. Cela se perd et nous voyons le résultat ;
- Mettre en place des sessions de cours sur le thème de l’initiation aux principes de l’économie, de la finance, de la sociologie et de l’entreprise pour les salariés en activité. Elles seraient dispensées gratuitement en entreprise par des professeurs des collèges et des lycées et seraient obligatoires. Une sorte de formation continue qui donnerait lieu à un passeport de bon citoyen ...
Tout ce qui est obligatoire est en général rejeté. Pourtant à bien y réfléchir, cela serait un moyen infaillible de s’assurer que nous avons une plus juste compréhension des mécanismes essentiels, que nous comprenons mieux les actes de nos gouvernants et des dirigeants d’entreprises et que nous ne sommes pas là au fond à subir les lois imposées par certains dans l’ignorance quasi générale. L’ignorance ou la résignation ? Il est vrai que l’Europe était censée apporter la stabilisation et le bonheur de tous. La crise est venue effriter les édifices pétris de certitudes.
Il est temps de relever les manches et de s’attaquer à ce problème passionnant de la diffusion d’une véritable culture économique !
Tout ce qui est obligatoire est en général rejeté. Pourtant à bien y réfléchir, cela serait un moyen infaillible de s’assurer que nous avons une plus juste compréhension des mécanismes essentiels, que nous comprenons mieux les actes de nos gouvernants et des dirigeants d’entreprises et que nous ne sommes pas là au fond à subir les lois imposées par certains dans l’ignorance quasi générale. L’ignorance ou la résignation ? Il est vrai que l’Europe était censée apporter la stabilisation et le bonheur de tous. La crise est venue effriter les édifices pétris de certitudes.
Il est temps de relever les manches et de s’attaquer à ce problème passionnant de la diffusion d’une véritable culture économique !