A student in the third year at HEC Paris asked me recently if I would consider that the world was going nuts. I answered "no", although at the bottom I knew nothing about it! Then having left him, I thought about this interesting question. That very evening, while I looked at the news, on the TV, I wondered if markets had not really fallen over to the madness? Greece collapses! Athens, the antique illustrious city, the one who made us dreamed, that of Platon, from Socrates, from Aristote and from so many other mythical characters, Homère and its astonishing work, his heroes, Ulysses, Achille, Hector, the city of Troy, the Cyclops ... everything comes back to us in mind. The Iliade and the Odyssey... Less of three thousand years and Greece, which created the modern world, collapses, the homeland of every citizen of the world, the essence of our civilisation would not be anymore an example ? There, no nostalgia, the heroes and the states pass. We know. Greatness and decline. Portugal, Spain, why not France tomorrow, are in potential danger. That is the world. The euro plunges (from 1,44 few days ago to less than 1,3 now). The deficits are bigger than expected, the unemployment rises. Could we expect the dollar current situation to help the United States to redo surface ? Or did they entered since long years now into a recession and a long decline as claimed by some intellectuals. Difficult to say. Hopefully not, at least to balance the future domination of China and India, which appear as two powerful nations. We need a counterweight. Not that it raises me an issue ... it is even the opposite. China leans on an ancestral history and India is in my heart for a long time and for different reasons. This country fascinates me. Certainly, everything does not please me, but I like the way they think, they dance, they sing etc. Then the question arises quite brutally: what about Europe? She does not even manage to face the current problems. Would it be possible for l'Europe and its leaders to face (and to survive to) a serious issue ? Europe, weighed down by its ageing legislation, social benefits which weigh on her as burdens, lack of competitiveness, a technological backwardness in certain areas, a slowness of execution in everything, seems to be unable to fight anymore. Then who can offer a serious resistance to those emerging countries ? Who can hold them in respect as formerly the USA did with the "Sainte Russie" ? Other states like China and India emerge, Brazil in head. My feeling is that the problem is more serious than expected, it is not about a simple financial crisis but a societal problem, a major bend which is going to redraw at the end the geopolitical landscape, the economic, financial and social cards. Who can say who will stay on the chessboard at the end ?
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Un étudiant en troisième année à HEC Paris me demandait récemment si je considérais que le monde était en train de perdre la tête. J'ai répondu que non, bien qu'au fond je n'en savais rien ! Alors après l'avoir quitté, j'ai réfléchi. Le soir même, alors que je regardais les actualités, je me demandais si les marchés n'avaient pas vraiment basculé dans la folie ? La Grèce s'effondre ! Athènes, l'illustre cité antique, celle qui nous a tant fait rêver, celle de Platon, de Socrate, d'Aristote et de tant d'autres personnages mythiques, Homère justement et son œuvre époustouflante, ses héros, Ulysse, Achille le demi-Dieu, Hector, Troie, le cyclope, ... tous nous reviennent en tête. L'Iliade et l'Odyssée ... Moins de trois mille ans et la Grèce qui fit naître le monde moderne s'effondre, la patrie de tout citoyen du monde, l'essence de notre civilisation. Pas de nostalgie, les héros et les états passent. Nous le savons depuis longtemps. Grandeur et décadence. Le Portugal, l'Espagne, pourquoi pas la France demain, sont en danger d'explosion. Ainsi va le monde. L'euro plonge (de 1,44 il y a peu, il passe à moins de 1,30 !), les déficits se creusent, le chômage monte. Le dollar ragaillardi permettra-t-il aux États-Unis de refaire surface. Sont-ils eux-mêmes entrés, comme certains le prétendent, dans une longue chute qui ne fait que commencer. Difficile à dire. Espérons que non car il faudra bien faire contre-poids à la Chine et à l'Inde qui émergent comme deux nations puissantes. Non pas que cela me pose problème, bien au contraire, la Chine s'appuie sur une histoire ancestrale et l'Inde est dans mon cœur depuis toujours. Ce pays me fascine depuis longtemps. Alors une question nous est posé : où en est l'Europe ? Elle qui n'arrive même pas à faire face aux problèmes actuels, qui panique à la première déconvenue. Saura-t-elle faire face à des situations plus graves ? L'Europe, alourdie par une législation vieillissante, des acquis sociaux qui pèsent sur elle comme des fardeaux, un manque de compétitivité dû aux salaires, un retard technologique dans certains domaines, une lenteur d'exécution en tout, ne peut plus faire face. Alors qui peut lutter contre les pays qui sont en train d'exploser ? Qui peut trouver cet équilibre dont nous avons besoin. Qui peut les tenir en respect comme naguère les USA le firent avec la sainte Russie ? Car d'autres états jaillissent et s'apprêtent à prendre possession du monde, le Brésil en tête. Mon sentiment est que le mal est plus profond, il ne s'agit pas d'une simple crise financière mais d'un problème sociétal plus sérieux, un tournant majeur qui va redessiner au final la carte géopolitique, économique, financière et sociale. Qui restera sur l'échiquier au final ?
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