Plusieurs étudiants m’ont questionné récemment en m’adressant un email sur ce qui semble être un débat éternel : quelle différence existe-t-il entre management et leadership ? Comme nous touchons là des matières qui ne sont pas des sciences exactes, il convient d’être prudent et de prendre beaucoup de recul. Il parait toutefois difficile d’imaginer que l’on puisse être un grand leader — capable d’entrainer des équipes dans son sillage — sans avoir été soi-même un très bon manager. Personne ne peut suivre un homme ou une femme qui n’a pas été sur le terrain, en clair qui ne sait pas vraiment de quoi il/elle parle. L’inverse n’est certainement pas vrai. Un manager peut en effet se révéler piètre leader. Mais si le management s’apprend dans les grandes écoles et les MBA, en est-il de même pour le leadership ? N’est-il pas inné comme certains le pensent et le véhiculent ? Je suis sûr du contraire. Je crois par contre que certaines personnes ont plus d’aptitudes que d’autres pour communiquer, pour influencer, pour convaincre, pour conceptualisation leurs idées, pour simplifier leurs pensées et les rendre accessibles au plus grand nombre. Certaines personnes partent donc de moins loin … ou possèdent un ou plusieurs avantages stratégiques. Par exemple, un fort charisme, élément vital pour séduire. Or le leadership est aussi histoire de séduction. Mais on peut y travailler … Le leadership est une attitude certes, le résultat de comportements, mais c’est aussi une compétence. Et même un ensemble de compétences. Le manager contrôle, le leader s’inscrit dans le changement. C’est probablement l’une des différences majeures. Là où le manager a le souci d’appliquer les règles et de suivre les routines définies au sein de l’entreprise, le leader voit les choses différemment. Il ne cherche pas forcément à les contourner — il est également soucieux du maintien de l’ordre — mais il imagine constamment de nouveaux axes de développement et/ou de nouvelles façons de faire. Question de mentalité ! Mais les deux sont utiles à l’entreprise, car avoir trop de leaders en son sein peut ruiner l’efficacité d’une firme et l’efficience collective. Nous développerons dans le prochain billet ce que sont les caractéristiques les plus usuelles des leaders, du moins celles que l’on retrouve chez pratiquement tous les grands leaders.