26 octobre 2015

« Patrons, champions du changement » : le mouvement en faveur de l’innovation sociale et managériale lancé par le MEDEF

Lancement de l'initiative du MEDEF
"Patrons, champions du changement"
Je suis en compagnie des leaders présents
le jour du lancement
 
J'étais invité à participer Jeudi 22 Octobre au lancement du mouvement "Patrons, champions du changement", lance par le MEDEF (Pierre Gattaz).
 
50 premiers dirigeants d’entreprises de toutes tailles (de la TPE au grand groupe) et des représentants d’organisations patronales (Medef territoriaux et fédérations professionnelles) ont participé ce matin autour de Pierre Gattaz au lancement du mouvement des « Patrons, champions du changement ».
 
Ce mouvement créé à l’initiative du Medef vise à faire de l’innovation sociale et managériale un levier de performance durable pour l’entreprise. Engageante mais non contraignante, cette dynamique s’appuie sur la capacité d’influence des dirigeants à faire bouger les choses au sein de leur entreprise mais aussi au sein de leur écosystème.
Avec la mixité femme-homme comme premier axe de travail, l’objectif de ce mouvement est de développer la présence des femmes dans le paysage économique français et faire en sorte qu’elles accèdent à plus de responsabilités visibles. La méthode retenue est celle de l’engagement volontaire de chacun et repose sur la capacité à convaincre ses pairs.
Pour Pierre Gattaz, président du Medef : « il y a urgence à actionner l’ensemble des leviers pouvant améliorer la compétitivité de notre pays. L’innovation n’est pas uniquement  technique ou technologique, elle s’appuie aussi sur des pratiques managériales renouvelées parmi lesquelles la gestion de la mixité entre les femmes et les hommes qui doit devenir un vraie priorité ».
 
Les liens :
 
 
 
 

18 octobre 2015

Un événement pour les startups avec l'IE Business School à Paris le 16 Octobre

Le 16 Octobre, je suis intervenu en conclusion de "l'IE Venture Day Francophone".

De quoi s'agit ?

Les Venture Days de l’IE Business School sont des compétitions internationales où les meilleurs projets sont présentés à une audience composée d’investisseurs locaux et internationaux.  Elles se déroulent chaque année dans une quinzaine de villes dans le monde, et ont déjà permis à des startups de lever plusieurs millions d'euros et de bénéficier d'une importante visibilité auprès d'acteurs influents.
Objectif:

Faire émerger et aider au développement des projets d’entreprises francophones innovantes dans les domaines d’application du Big Data et des objets connectés. Plus de 80 pays sont membres de la Francophonie, représentants un marché de plus de 270 millions de personnes.

Mes messages
- J'ai eu l'occasion de voir 4 des 12 compétiteurs. Des projets de très grande qualité.
- Je salue l'initiative de regarder des projets venant de plusieurs pays francophones.
- J'insiste sur la chance que nous avons de vivre une période de profonde mutation. Le digital est en train de modifier notre société en profondeur et oblige les entreprises à se réinventer. Les startups innovent et changent la donne, mais de plus elles incitent les grandes et les plus petites entreprises à bouger au risque pour elles de disparaitre.
Un très bel événement au final, plein d'énergie. Ci-dessous le lien :

13 octobre 2015

Ma participation au Manifeste pour l'engagement citoyen des entreprises


Le 23 Septembre dernier, une tribune a été publiée dans les Echos au sujet du rôle joué par nos entreprises pour encourager l'engagement citoyen des salariés. Je vous laisse la découvrir, les liens se trouvant à la fin du texte.
 
 
Tribune :
 
7 PDG S’ENGAGENT
DANS UNE DEMARCHE INNOVANTE DE RESPONSABILITE CITOYENNE
Les échéances électorales à venir sont nombreuses. Nous pouvons et voulons faciliter l’accès de nos salariés aux mandats électoraux et permettre ainsi le développement d’une meilleure connexion entre le monde de l’Entreprise et de la Politique pour les décloisonner définitivement.
Les élections législatives et municipales de 2017 et de 2020 sont en vue : elles seront l’occasion pour de nouveaux élus de proposer des réformes, voter des lois, faire appliquer des décrets, qui pour l’intérêt général, ne doivent pas méconnaitre la réalité des entreprises.
Les entrepreneurs savent l’investissement et l’engagement des élus locaux et nationaux comme de nos gouvernants pour faire face aux défis complexes et aux problématiques économiques et sociales.
Mais, sans plus de rapprochement et de connaissance étroite avec les entreprises, les enjeux économiques et de création d’emploi des prochaines années seront difficiles à atteindre.

Nous avons décidé d’exposer publiquement notre conviction et notre engagement sur ce sujet d’actualité.
Nous avons donc pour plusieurs d’entre nous, ouvert le débat en interne, et mis en œuvre une stratégie concrète pour faciliter et permettre l’accès de nos salariés à des mandats électoraux.
Temps disponible pour les campagnes électorales, création de RTT politiques sur lesquelles l’entreprise pourrait abonder, suspension du contrat de travail une fois élu, prise en compte des responsabilités exercées et du gain de compétences lors du retour, garanti, dans l’entreprise, nous avons lancé des expérimentations qui préfigurent une Responsabilité Sociale et Citoyenne de l’Entreprise.

Nous souhaitons partager ces expériences novatrices en la matière de sorte à encourager nos confrères chefs d’entreprise à soutenir notre action et s’y engager.

Bien que les avancées dans nos entreprises n’en soient pas toutes au même stade, nous nous engageons avec cet objectif commun de faire bouger les lignes. Il reste que notre challenge ne manque pas d’obstacles culturels, stratégiques, politiques mais l’enjeu est trop important pour ne pas être soutenu.
Il est fondamental d’une part pour une meilleure compréhension de la réalité de l’entreprise et d’autre part pour permettre à  ceux qui veulent s’engager de ne pas craindre leur retour dans l’entreprise, leur mandat achevé.
S’investir dans la vie publique, c’est avant tout un engagement citoyen. Sur le plan du développement des ressources humaines, c’est une magnifique opportunité donnée aux salariés du privé de valoriser leurs connaissances et leurs expériences dans la sphère publique et réciproquement, mais aussi de développer leurs compétences et, pour reprendre le terme des DRH, leur « employabilité ».
Nous espérons susciter une attention et une réaction positive du politique et des entrepreneurs. De vraies pistes opérationnelles sont développées dans « Le Manifeste pour l’engagement Citoyen des Entreprises et de leurs salariés ».
Nous souscrivons pleinement à cette démarche concrète qui apporte des clés pour moderniser les échanges entre sphère des élus et monde de l’entreprise.
Il est clair que si l’entreprise s’engage, les politiques doivent également s’engager.
 
Jean-Dominique SENARD, Président du Groupe Michelin
Augustin de ROMANET, Président Directeur Général, Aéroport de Paris
Guillaume SARKOZY, Délégué Général, Malakoff Médéric
Pierre-André de CHALENDAR, Président Directeur Général, Saint-Gobain
Christophe CATOIR, Président, Groupe Adecco France
Hervé ALLART DE HEES, Président Directeur Général, TADEO
Gérald KARSENTI, Président Directeur Général, Hewlett Packard France

« Le Manifeste pour l’engagement Citoyen des Entreprises et de leurs salariés », une publication du Cercle de l’Excellence RH, sous l’impulsion d’Edgar Added (RH&M) son fondateur et de Stéphane Roussel (membre du Directoire de Vivendi), son Président.

Lien 1 : Le Cercle de l'Excellence RH publie son premier manifeste citoyen (Les Echos)

Lien 2 : Nous devons aider les salariés à s'engager en politique (Les Echos)

04 octobre 2015

C'est le moment de nous demander si nous avons les bons leaders en place ?

Sommes nous bien gouvernés ? De toujours, cette question alimente les débats, les discussions de comptoir dans les bars de quartier et les échanges animés à la machine à café. Nous avons tous notre avis sur la question. Nous observons les dirigeants d'entreprises et les leaders politiques et nous nous forgeons une opinion sur eux. Cette position est souvent définitive. Il y a une raison à cela. 

Mais avant de voir cela, une autre question se pose à nous : jugeons nous avec les bons critères ? 

Elle est en réalité toute aussi importante que la première. Peut-être l'est-elle même davantage ?  

Alors même que l'Occident, France en tête, est le temple de la rationalité, nous concentrons généralement notre analyse sur des critères extérieurs généraux, tels que l'énergie déployée ou la clarté des propos. Un tribun de scène sachant restituer en des termes simples sa vision du monde de demain a toutes les chances de plaire. Et ceci qu'il soit engagé en entreprise ou en politique. C'est pour cela que nous ne changeons que très rarement d'avis. Parce que nous n'allons que très rarement dans le fond des choses, par manque de temps essentiellement. Les politiques le savent bien et jouent sur tout le reste pour influencer nos choix. 

Pourtant, nous savons bien que l'essentiel n'est pas là. Certes, bien présenter, bien communiquer et avoir du charisme sont des éléments déterminants, mais ils ne peuvent suffire à orienter un navire dans la bonne direction. 

Du moins plus aujourd'hui. Nous sommes en effet entrés dans une transformation profonde de notre société, des entreprises en particulier. Nous sommes en "disruption" selon le terme consacré. Toutes les activités, tous les secteurs d'activité, tous les métiers, sont en passe d'être revisités par de nouveaux entrants, les "nouveaux barbares" comme titrait récemment le journal "Le Point". Maurice Levy, patron de Publicis, a trouvé cette formidable formule lors d'une interview au magazine Fortunes "tout le monde peut être ubérisé !". Tout est dit ! 

Il se dit que nous aurions produit plus de données dans les deux dernières années que depuis la naissance de l'humanité ! S'il est sans doute difficile de vérifier cette statistique avec une certitude absolue, nous mesurons bien l'enjeu et l'ampleur des mouvements engagés. Les applications se multiplient, les réseaux sociaux explosent, le monde vacille. Les objets connectés, le "cloud", le "big data" sont des termes techniques certes, mais connus à présent de tous. Car en quelques années, l'informatique a été rebaptisée. On ne parle plus de systèmes d'information mais de numérique ou de digital. En quelques temps surtout, les présidents de sociétés, leurs comités de direction plus généralement, se sont emparés de la question "numérique", conscients de son importance, des enjeux financiers qui lui étaient attachés et des conséquences possibles dans l'hypothèse où certains virages ne seraient pas pris. 

Le leader de demain, dirigeant d'entreprise ou politique, doit assurément comprendre ce monde en mouvement. Il doit se l'approprier, prendre conscience que plusieurs générations sont et vont se côtoyer à ses côtés, sans se comprendre parfois, les uns étant des "digital natives" ou presque, les autres d'une époque plus lointaine. Ces derniers, du moins la plupart d'entre eux, tentent de se raccrocher aux branches, et la plupart se débrouillent finalement très bien. Et cela tombe bien. 

Il n'est en rien question d'âge ici. La bêtise n'attend pas les années pour s'imposer et les plus expérimentés ne sont pas forcément les plus réfractaires à la technologie et plus largement au progrès technique. 

Quand on voit la vitesse à laquelle des secteurs se voient chahutés par des nouveaux entrants. L'hôtellerie avec Airbnb ou booking.com, les logisticiens avec Amazon, la SNCF avec Blablacar ou les réseaux par car, etc.,  les exemples ne manquent pas, on se dit qu'actuellement mieux vaut connaitre ses gammes ! 

Du coup, l'expérience accumulée compte bien moins aujourd'hui. Car la plupart du temps, elle devient plus ou moins obsolète dans les deux ans qui suivent. Bonne nouvelle, nous sommes confrontés à une obligation de compétence et de résultat ! 

Il est temps de disposer des leaders 
aptes à construire le monde de demain

Les questions à se poser sont alors simples. 

S'il s'agit d'un dirigeant d'entreprise :
  • Est-il en train de prendre les bonnes options sur le marché ? 
  • A-t-il une bonne compréhension des enjeux du numérique et de ses conséquences possibles sur l'entreprise ? 
  • S'est-il bien entouré ? A-t-il positionné des Gen Y, les plus jeunes, aux côtés de Gen X ou de babyboomers pour bénéficier à plein de leurs atouts respectifs ? 
  • Va-t-il au contact des équipes, des clients, de son écosystème pour s'imprégner des mouvements qui se produisent tout autour de lui ? 
  • Est-il capable de prendre les bonnes décisions pour éviter le pire à l'entreprise ? 
  • Et bien d'autres points bien sûr ...
Au final, les conseils feraient bien de s'en assurer. Car si des groupes comme AXA ou Accor ont pris le sujet à bras le corps, d'autres peinent à décoller un premier niveau d'analyse. 

S'il s'agit d'une femme ou d'un homme politique, les questions sont un peu les mêmes. Mais l'absence de compréhension de ce monde numérique qui se profile sous nos yeux est quasi éliminatoire. 

De nombreuses enquêtes montrent qu'aujourd'hui réussir la mutation numérique est une condition de survie pour de nombreuses entreprises. Dans tous les cas, en ne prenant pas aujourd'hui certains virages technologiques, on se prépare des lendemains très douloureux. 

Il en est de même bien sûr en politique. Je ne donne bien entendu aucun conseil, souhaitant garder une parfaite neutralité, mais il est un fait que nous jouons ces prochaines années une partie très importante. La gagner c'est mettre la France ou l'Europe si nous voyons plus large, sur les bons rails. La perdre c'est la garantie de décrocher face à la redoutable férocité des adversaires.

Nous n'avons donc jamais eu autant besoin de leaders adaptés au monde de demain, tant en politique que dans les affaires. Les critères sont la définition d'une vision simple et claire, une parfaite compréhension des enjeux du numérique, une écoute active, un sens de l'humain et de l'émotionnel (on veut s'éloigner du fameux QI), une certaine distance par rapport aux approches de court terme, etc.

Fort de cela, lorsque vous voterez, dans la solitude de l'isoloir, songez à ces qualités requises et faites les bons choix. Fort de cela, cette grille de référence à l'esprit, que vous ne manquerez pas de développer, vous saurez si le ou les leaders de votre société sont à même de vous entrainer vers la lumière !

Une chose est certaine, la compétition fait rage. Ces dernières années, la France a perdu son 5ième rang mondial au profit du Royaume-Uni. Certes, nous disposons de nombreux atouts, mais encore faut-il que nous fassions les bons choix en matière d'investissement, sur le plan des secteurs d'activités à développer ou des formations à adapter, etc.

Toutes ces décisions conditionnent en réalité ce que nous serons dans 5 à 10 ans ! Est-ce terrifiant ou au contraire excitant ? Je vous laisse juge, mais en tout état de cause, telle est notre feuille de route.