19 février 2012

Et si les femmes prenaient vraiment le pouvoir ?

Jeune étudiant, je me suis posé une question lancinante: que se passerait-il si les femmes venaient à prendre le pouvoir ? Je veux dire ... vraiment ! Pas de façon épisodique pour faire bien dans les statistiques. On se souvient de l'histoire des "jupettes" du premier gouvernement Juppé de 1995. Près de 30% de femmes et au final un échec qui avait fait couler beaucoup d'encre. Pas de jugement politique dans ce propos, la gauche n'a pas fait mieux depuis. Selon une étude récente, seulement 5% des postes de direction les plus importants dans les entreprises sont occupés par des femmes. Elles siègent par ailleurs peu souvent dans des législatures élues. Ces résultats éloquents sont le résultat d'un échec retentissant des classes politiques. Un échec qui au fond arrange bien ... les hommes !
Alors on se dit que le monde serait peut-être plus pacifique avec des femmes aux commandes. Pas 5, 10 ou 20%, mais plutôt ... 40, 50 ou 60%. Pour qu'elles puissent imprimer leur style, avoir un impact sur les mouvements de société, mettre leurs empreintes là elles se trouvent, elles doivent être à égalité avec les hommes. Etre une femme au pouvoir dans un monde d'hommes laisse peu de chance au succès. On reproche souvent aux femmes de ne pas avoir fait des choses différentes lorsqu'elles en avaient la possibilité. Mais d'une part, elles en ont peu souvent l'occasion, les statistiques sont édifiantes à cet égard, et d'autre part, elles doivent souvent composer avec les hommes puisqu'ils en ont globalement les rênes. Qu'adviendrait-il si les règles n'étaient plus fixées par les hommes ? Nous ne pourrons le savoir qu'une fois au pouvoir. Y-a-t-il un risque ? Certainement. Du moins, les détracteurs de l'idée d'un rééquilibrage avancent qu'elles n'ont pas l'expérience du pouvoir, de la prise de décision, du management. Ils avancent aussi que les hommes eux ont un recul de plus de 5000 ans, si l'on commence l'histoire des Hommes à la Genèse. Mais ce sont d'abord 5000 ans de guerres, de conflits, de conquêtes, de tueries, ... Avons nous déjà vu des femmes se liguer entre elles pour attaquer en Afrique, en Asie ou en Amérique du Sud un village voisin ? A-t-on vu une femme torturer ? Hitler ou Mussolini n'ont jamais eu d'équivalents en femme ! Que Dieu soit loué ! Bien sûr, il y a des exceptions, certaines femmes sont indignes, au même titre que les hommes. Certaines femmes n'ont pas de conscience. Certaines femmes n'ont pas d'états d'âme. Mais globalement les femmes ont un point qui les différencient des hommes : elles ont l'instinct maternel. Et cette pulsion les pousse à protéger leurs progénitures, à faire perdurer leur espèce. C'est elles qui donnent la vie ! Elles encore qui transmettent aux enfants culture et identité. Selon les civilisations, les femmes ont un rôle plus ou moins marqué, plus ou moins fort. Mais dans toutes, elles jouent un rôle clé pour la cohésion de la famille, d'un village, d'un peuple. Pourquoi donc ne pourraient-elles pas le faire au niveau de l'entreprise ou d'une nation ? Je suis persuadé que c'est là une révolution à venir. Et que nous n'avons plus longtemps à attendre pour la voir arriver. Notre société est prête à accepter des gouvernements de femmes ou des directions plus féminines. Fini le temps où le roi, le seigneur, devait être un homme, fort de plus, pour combattre l'ennemi, tels Alexandre le Grand ou Jules César. Le monde n'est pas forcément plus pacifique, mais les combats se livrent différemment. Les boucliers et les glaives ont laissé place depuis belle lurette à d'autres méthodes de gestion des conflits, dont la persuasion, le dialogue, l'écoute, le rassemblement ou la recherche de cohésion, des activités où les femmes excellent généralement. Finie aussi cette idée archaïque qui ferait des femmes des êtres incapables de prendre des décisions dures et radicales pour protéger ceux qu'elles aiment. Elles n'ont pas de problème à prendre les options nécessaires lorsqu'il le faut. Nous avons quelques exemples notables, comme ceux de Golda Meir ou Margaret Thatcher. Elles sont sans doute critiquables en certains points, mais personne ne peut avancer qu'elles ne prenaient pas de décision ! 

05 février 2012

La provocation peut-elle être une stratégie ?

Nous voyons bien que les provocations se succèdent depuis le début de la campagne électorale. Il s'agit de petites phrases, qui peuvent parfois passées inaperçues, mais qui ont en réalité un objectif bien précis. Faire passer une idée. Faire réfléchir. Car si l'on peut dans un premier temps être choqué par une position radicale, bien souvent, après y avoir réfléchi, nous prenons conscience que les choses ne sont jamais tranchées et qu'il y a toujours une part de vrai dans les provocations. Elles sont souvent le reflet d'une certaine réalité. Elles traduisent parfois ce que nous avons en tête. Selon l'angle d'observation, on peut avoir une vision différente d'un même événement. Je ne parle évidemment pas des paroles qui vont à l'encontre de la loi. Certaines personnes se font une spécialité de choquer en revenant sur des faits bien établis, ils ne souhaitent que heurter et ne méritent pas notre attention. Mais à part ces cas particuliers, la provocation a quelque chose de rafraichissant. Parlons plutôt d'interpellation. Il faut interpeller quand on a un doute. Il faut interpeller quand on veut attirer l'attention sur une injustice ou sur des attitudes peu acceptables. Si l'on avait un peu plus provoquer le monde de la finance et des marchés, ces agents qui réclament de la performance immédiate au détriment du moyen/long terme, nous n'en serions sans doute pas là aujourd'hui. Mesurée, la provocation peut être positive et porteuse de changement.