30 mars 2014

Just Happy !

Il y a peu de temps, je tombais sur les statistiques ci-dessous (Source: http://www.100people.org/ statistics_100stats.php) 

If earth was a village of 100 people :
  • 23 are ill-housed (no place to shelter them from wind and rain)! 
  • 15 are undernourished and 21 are overweight; 
  • 1 dies of starvation!
  • 13 have no clean, safe water to drink!
  • 17 are unable to read and write!
  • 22 own or share a computer!
  • 75 are cell phone users !
  • 7 have an university degree !
  • 16 have no toilets !
  • 48 live on less than 2 us$ per day!
  • 51 are urban dwellers!
  • 18 have a car!
  • 25 use " of total energy consumption
Tout ceci porte à réfléchir. Imaginez, 48% de la population mondiale vit avec moins de 2 dollars par jour !


Et pourtant, alors même que la crise économique fait rage, que des difficultés émergent un peu partout dans le monde, en France en premier lieu, un chanteur, Pharrell Williams, dont je n'étais pas particulièrement fan, lance "Happy" un titre pour le moins flambloyant. Il l'est pour de nombreuses raisons. Il s'agit en premier lieu d'une excellente chanson, très entrainante, dynamique, la rythmique est excellente et donne envie de danser. Mais au-delà de cela, un mouvement est né dans le monde entier. 

Dans la foulée de la sortie de ce single, en Novembre 2013 (au passage, il s'agissait au départ de la bande originale du film "Moi, moche et méchant 2"), un long clip vidéo de 24 heures est réalisé et présenté sur le site :   24hoursofhappy.com


Il suffit de regarder ceci pour en prendre plein les yeux et prendre conscience que nous avons tous besoin de bonheur. Cela aurait pu s'appeler "à la recherche du bonheur". En dansant, on oublie tout et si certains peuvent trouver cela stupide, cela ne l'est pas. 

D'autant plus que de nombreux lip dub du clip le plus court ont été tournés dans le monde entier et sont recensés sur le site : wearehappyfrom.com

En regardant ces vidéo, on éprouve un mélange d'émotion et de bonheur. Un bon moment à savourer qui réunit les gens de tous les pays, de la ville d'Angers en France à Kiev, en passant par le Brésil ou l'Afrique du Sud

L'une des vidéos : Vidéo Happy !
Génial !!

16 mars 2014

A-t-on besoin d'un chef ?


Un chef ?

Invité à un diner il y a peu, je me suis retrouvé assis à côté d'un professeur en université et chercheur en sciences sociales. Nous étions une bonne quinzaine et les profils étaient variés. 

... ou pas de chef ? Plutôt une équipe !
A un moment donné de la soirée, la discussion s'est portée sur la nécessité ou pas d'avoir un chef. J'ai tendu l'oreille, le sujet m'intéressait. Certains affirmaient qu'il en fallait un, que nous étions fait pour être dirigés et que sans patron, tout allait habituellement à vau-l'eau.  D'autres au contraire soutenaient qu'il n'en était rien et que le monde d'aujourd'hui n'avait nullement besoin d'organigrammes structurés et de systèmes de management élaborés pour que les choses avancent dans la bonne direction. Le professeur était plutôt du côté de ceux qui voulaient des chefs. 

"Et vous ?" me demanda-t-il, étonné de mon silence. 

J'étais en fait trop occupé à écouter. Il est toujours intéressant d'écouter et il est difficile de ne pas parler. On comprend pourtant mieux les argumentaires. Je ne parle pas des idées mais des logiques qui sont utilisées, c'est-à-dire la façon dont les idées sont articulées entre elles pour former une position, un point de vue. Cela fait longtemps que j'ai compris qu'on pouvait faire "thèse-antithèse" sur presque tout. Sur un sujet donné, on peut avoir mille points de vue. Ce qui compte au final, ce n'est pas tant cela, mais le raisonnement qui est tenu. On peut défendre une position à un instant t et quelques mois après une autre sans que cela soit forcément choquant, tout est question de moment et de contexte. 

"Les recherches en éthologie sur le règne animal transposées à l'homme semblent montrer que nous avons besoin d'un chef, lui dis-je. 
- Vous avez raison.  Au bout du compte, même si nous prétendons vouloir plus de liberté, savoir qu'il y a un pilote dans l'avion nous rassure. Vous ne trouvez pas ?
- Je ne sais pas. En fait, ce n'était pas mon avis, mais le résultat de recherches dont je voulais simplement faire état. 
- Mais alors vous votre avis c'est quoi ? 

Avant la guerre, le top du top c'était de passer le bac philo. On était sur les idées. Une femme ou un homme éduqué était avant toute chose cultivé, lettré et capable de manier la langue avec dextérité. Après la guerre, on est entré dans la phase de reconstruction. L'industrie devait être reconstruite et l'ingénieur a pris les rênes du pouvoir. Très vite sortir de Polytechnique ou des Arts et Métiers était préférable à une agrégation de lettres ou de philo. 

Pendant les trente glorieuses (les années 50, 60 et 70), les organisations étaient structurées, hiérarchiques, centralisées en ce qui concerne l'exercice du pouvoir. Le chef a pris toute sa place. C'est lui qui décide, commande, ordonne, structure, nomme, licencie. C'est le chef omniprésent et responsable. Il y a là un rien de paternalisme. Du reste, des grands noms émergent, des entreprises qui portent le nom de leur fondateur. L'entreprise s'identifie à un homme ou une femme. A ce moment là, il faut un chef. 

Avec l'avénement de l'informatique personnelle, puis des réseaux sociaux, de l'internet, l'information se libère, les organisations deviennent moins formelles, on fonctionne en réseaux, on a plusieurs patrons, un hiérarchique et un ou plusieurs fonctionnels et le pouvoir se décentalise. Les délégations arrivent sur celles et ceux qui sont proches du terrain et qui, mis en pouvoir, peuvent décider, accélérer les processus de décision et gagner en vitesse d'exécution. Le pouvoir central perd en contrôle et c'est pourquoi on invente le principe de la gouvernance. 

La gouvernance est un moyen de substituer aux structures pyramidales habituelles un autre forme de contrôle. 

On est passé d'un modèle dit mécaniste à une approche dite organique. Dans le premier cas, il y a un chef. Dans le second, il y en a plusieurs ou pas, cela dépend de la façon dont on veut définir un chef. 

J'ai terminé ainsi : "Vous voyez le monde a profondément changé en quelques décennies et l'entreprise a dû s'y adapter. Même si la notion de chef ou patron a évolué dans le temps, nous avons toujours besoin de quelqu'un pour prendre les décisions importantes ... les directions. On parle du reste de dirigeant ! Celui qui dirige, qui guide, qui trace la route."

Mais rentré chez moi, j'ai poursuivi mes recherches. J'ai trouvé deux articles intéressants, qui n'embrassent pas le même point de vue, mais qui sont intéressants tous deux. 

Les voici : 



A vous de vous faire une opinion ! Bonne lecture.


 

03 mars 2014

Nos actes ne sont jamais neutres ... tant mieux !



J'aime bien l'idée qu'aucun de nos actes n'est vraiment neutre. Tout ce que nous faisons n'est en effet pas sans incidence sur notre écosystème immédiat. C'est la raison pour laquelle nous devons réfléchir avant toute décision. La plus banale d'entre elles peut entraîner sans qu'on le sache sur l'heure une réaction en chaîne qui au final peut peser plus lourd que prévu.

Chaque action est supposée générer des impacts. Plus ou moins fort. On ne sait jamais vraiment ce qui se passera. Il y a toujours une part d'imprévu dans toutes choses. 

Mais après l'impact, il y a (la ou) les réactions. C'est un mécanisme simple, mais qu'on oublie trop souvent. Il faut s'en souvenir pour ne plus jamais sous-estimer cet acte de management essentiel que constitue la prise de décision

La chaîne est la suivante : Décision - Action - Impact(s) - Réaction (s). C'est se déroule toujours à peu près dans cet ordre-là. 

Il est donc important de bien peser le pour et le contre avant d'agir, de s'assurer que notre décision est en ligne avec nos valeurs et celles de l'entreprise et que tous les paramètres ont été intégrés avec la plus grande transparence possible.

Newton a abordé ses notions "action/réaction" dans ses lois du mouvement, appelées aussi "mécanique classique" ou "mécanique Newtonienne". C'est même la troisième loi énoncée par le physicien en 1687. C'est dans le premier volume de son "Philosophiae Naturalis Principia Mathematica" : tout corps A exerçant une force sur un corps B subit une force d'intensité égale, mais de sens opposé, exercée par le corps B.

Cela me fait également penser à mes enseignements de Shotokan (Karaté). J'étais plus jeune alors, mais chacun sait qu'à chaque mouvement, un coup de poing par exemple, il y a une réaction, l'autre bras, qui va dans le sens inverse pour créer équilibre et puissance d'impact. Tout est là. 

Nous sommes là face à des oppositions de forces. Le leader expérimenté sait jongler avec cela. En pleine négociation, il sait pertinemment que tout ce qu'il fera aura un impact sur le client, son environnement, y compris sur ses concurrents. Et dès qu'on parle d'impact, il y a forcément réaction. 

Celles et ceux qui gagnent savent cela. Au moment où ils décident ils ont déjà joué dans leur tête tous les scénarios possibles et ont des plans B, C, etc. (en backup) si cela devenait nécessaire. Et tout étant devenu si complexe, les plans peuvent rapidement être à plusieurs bandes. On ne peut pas toujours tout maitriser mais on peut au moins éviter de se prendre les pieds dans le tapis quand on a tous les éléments pour juger ou pour éviter de se fourvoyer. 

Et tout cela ne doit pas freiner la prise de décision. Au contraire. Cela nous oblige simplement à prendre les bonnes et ... vite !