26 avril 2015

Le management du multiculturalisme dans un contexte international est un atout déterminant !

Notre société est plus que jamais un mélange de diversités, de communautés et de cultures différentes. Les entreprises n'en sont que le reflet. Du moins en règle générale car de plus en plus souvent,  elles influencent la pensée collective, nos réflexions, notre vision du monde et parfois même notre façon de vivre.
Dès lors, tout leader d'entreprise ou politique se doit d'intégrer ces évolutions à sa stratégie de développement ou de campagne. Ces salariés, clients ou électeurs ne pourraient comprendre qu'il passe outre et qu'il agisse comme s'il régnait toujours une pensée unique, une et une seule façon de voir les choses, une et une seule façon de faire.
Et tout bouge. Les frontières d'hier tanguent, le progrès technologique et la digitalisation pouvant expliquer une grande partie de nos mutations actuelles, mais il n'en reste pas moins que les périmètres d'un jour ne peuvent pas ou plus être considérés comme immuables.

Au Siècle des Lumières, la France dominait le monde de ses idées éclairées, les Anglais ont longtemps été la place financière du monde et il eut un temps où les Hollandais régnaient en maîtres sur le commerce des mers.  Une autre époque où les Etats-Unis et le Japon imprimaient les messages qui rythmaient nos vies. Mais depuis, d'autres puissances ont émergé ou ont refait surface. Si la Russie a connu des hauts et des bas, les BRICs boostent l'économie mondiale, la Chine et l'Inde en particulier. Les pays Arabes conduisent peu à peu une mutation sans précédent, une révolution pourrions-nous dire, ce qui est de bonne augure pour demain, tout comme l'Afrique qui redevient le continent où tout le monde veut investir. L'Europe est de son côté à la peine et doit faire preuve de beaucoup d'imagination pour attirer les fonds étrangers, heureusement aidée par le taux de change, les taux d'intérêts et le prix du pétrole, trois facteurs qui devraient sous peu changer la donne.  

Face à cette turbulence incessante, à ces cartes qui ne cessent d'être rebattues, les entreprises doivent comprendre ces changements, nos politiques aussi, et les intégrer pour les transformer en avantages compétitifs.

En abordant cette question centrale du multiculturalisme dans l'entreprise, et dans la société plus généralement, je me garderais bien de prétendre à l'exhaustivité ou de m'attaquer à l'opposition des termes "multiculturalisme" et "interculturalisme", bien que le sujet soit intéressant (l'occasion d'un autre post ou de vos commentaires).

Je souhaite en fait m'attarder sur le multiculturalisme car nos entreprises, grandes ou plus petites, ont toutes à gérer l'expansion internationale et dès lors la prise en compte de cultures diverses. Un peu comme l'avait fait Alexandre le Grand en son temps.

C'est une richesse infinie mais l'expérience m'a amené à faire plusieurs constats.

Il s'agit tout d'abord de faire coexister plusieurs cultures (ethniques, religieuses, autres) au sein d'une même structure organisationnelle, dont le rayonnement serait par construction international. Il ne s'agit pas de ramener tout le monde vers sa culture et/ou ses croyances ou encore, plus extrême, de demander à certains/certaines d'abandonner des pans entiers de leur culture pour mieux s'intégrer, mais au contraire de respecter les coutumes, les traditions et les sensibilités de chacun pour servir un intérêt et des enjeux collectifs.

Et ce n'est pas facile car nous avons été formatés pour penser que notre culture est dominante, que notre civilisation prime sur les autres et que nos idéaux n'ont aucune raison de ne pas séduire les autres. Sauf que rien ne dit que les autres justement pourraient penser différemment !  

Ainsi, lorsque l'on est dans un "call" ou un meeting international, avec des invités venant de tous pays, chacun ayant sa propre culture, il faut se souvenir qu'un discours, une phrase ou un commentaire ne sera pas perçu de la même façon par chacun des participants. Selon votre philosophie de vie, conditionnée souvent par votre pays d'attachement ou de naissance, votre religion, etc., vous ne recevrez pas les messages de manière identique. Votre réaction et votre action ne seront donc pas forcément celles attendues par l'intervenant, votre chef ou l'homme politique.

Bien entendu, si vous êtes un homme politique agissant dans un pays multiculturel ou un dirigeant ayant à vivre dans un environnement international, mieux vaut avoir ceci en tête pour espérer entrainer tout le monde dans votre sillage. C'est à ce prix que l'on pourra garantir l'adhésion du plus grand nombre, dans tous les pays où l'entreprise agit.

Et pour moi, il ne fait aucun doute que la prise en compte de cette diversité multiculturelle est une source inépuisable d'idées et de créativité

19 avril 2015

Il y a 70 ans, les femmes votaient en France pour la première fois !

 


Photo extradite du Monde.fr
Le 25 Avril 1945 est à n'en pas douter une date historique, celle où les françaises sont allées voter pour la première fois. Ce droit, elles l'avaient obtenu bien après les Américaines ou les Néerlandaises, par une ordonnance signée du général de Gaulle le 21 Avril 1944.
 JDD
 
Les françaises votent pour la première fois en Avril 1945 !
Donc 70 ans de cela dans quelques jours ! Au moment où le thème de la mixité hommes / femmes en entreprise, en politique ou dans la société en général est à l'ordre du jour dans de nombreux colloques, cet anniversaire vient à point nommé. Toujours intéressant pour tracer un bilan. 
 
Les progrès sont certains. Tout est toujours relatif dans la vie. En 75 ans, nous avons vu les choses changer de façon drastique. Nombreux sont ceux qui ont compris qu'au-delà de la justice que représente le fait de donner les mêmes chances à nos enfants, qu'ils soient de sexe féminin ou masculin, c'est aussi une question de performance tant dans l'entreprise qu'en politique (les études vont toutes dans le même sens). Pour autant, les femmes ne sont encore que très peu nombreuses à la tête de grandes entreprises (5% au niveau mondiale, 0 à la tête d'entreprises du CAC 40 !) et moins de 15% dans les assemblées politiques en France (moins de 10% dans le monde en cumulant tous les pays). 
 
Il y a pour autant des signes très encourageants. La tranche d'âge de 28 à 45 ans voit émerger des femmes talentueuses, qui ne veulent plus s'en laisser compter. Elles mènent de front leur vie de femme et de responsable. Elles ne veulent plus accepter l'inacceptable, alors elles se font entendre et prennent de plus en plus les choses en main. 
 
Un exemple criant est leur succès dans la création de startups. De plus en plus de jeunes femmes se lancent et font la différence. Elles font preuve de créativité et sur ce terrain font jeu égal avec leurs homologues masculins. 
 
L'équilibre finira par se faire. Mais c'est un nouveau combat. Normal, pour qu'il y ait équilibre, les hommes vont devoir lâcher des postes et des sièges. Ils ne vont pas le faire spontanément. Il faudra bien souvent les leur prendre. Et cette lutte vaut la peine d'être menée. Nous devons parvenir à un partage équitable. Un renversement total n'aurait aucun sens, pas plus que la situation actuelle où les femmes sont encore absentes des fonctions clés. Les hommes et les femmes ont des qualités et des profils qui se ressemblent en de nombreux points, nous sommes tous humains, mais qui diffèrent aussi en d'autres. Pas ceux que l'on croit du reste. Il nous faut trouver un juste équilibre. Pour que la société soit au final plus juste, plus humaine, plus dosée. 

12 avril 2015

De la start-up à l'emploi !

Je voudrais aujourd'hui réagir sur l'article suivant publié sur le site de l'Usine Digitale et repris également sur Twitter :


Il faut bien admettre que nous en faisons beaucoup sur les "start-ups" depuis deux ou trois ans. Nous avons nous-mêmes, HP France, lancé un programme à cette attention (voir d'autres posts sur mon blog) et nous en sommes très satisfaits. 

Il est néanmoins légitime de se souvenir qu'au début des années 2000, quand la bulle internet a éclaté, nous avions fait le constat que nous n'avions pas été très raisonnables. Des valorisations totalement excessives, déconnectées presque toujours de la réalité du business, et une condamnation, bien entendu excessive, des entreprises dites "traditionnelles", par opposition à celles de la "nouvelle économie". D'un côté, il y avait les entreprises qui partaient de rien, virtuelles à souhait, et c'était bien, et de l'autre les entreprises "old style", embourbées dans des processus vieillissants, les "bricks and mortar" si vous vous en souvenez, et c'était foutu. C'est un peu caricatural, je veux bien en convenir, mais en réalité c'était un peu cela. 

Certes, après la chute, nous sommes revenus à plus de réalisme. Rien n'a été perdu. Cela a donné à beaucoup de jeunes à ce moment là, un esprit de conquête et esprit d'entreprise. L'innovation était partout. J'étais aux US à l'époque et c'était juste astronomique. On avait le sentiment d'un eldorado qui s'ouvrait au monde. Par ailleurs, cela a permis aux grandes entreprises de se remettre en cause. Cela a indéniablement accéléré la mutation de tous dans ce que nous appelons aujourd'hui le monde digital ou connecté

Il faut de plus constater que de nombreuses startups, y compris en France, ont créé des emplois. PriceMinister ou Meetic sont de bons exemples. 

Mais comme toujours, l'équilibre est l'essence du succès, ce qui nous amène à faire le constat que nous créons en France de nombreuses startups, mais que beaucoup ne parviennent pas à survivre au-delà de trois ans et à former un petite "PME", encore moins certainement à se développer à l'international. Notre programme "start-up" se penche sur ces problématiques.
=> Programme HP France Start-up 

Nous devons nous attaquer à se problème. Aider nos plus belles start-ups à basculer de ce statut à celui d'une petite entreprise, puis de là à s'étendre à l'étranger. 


En parallèle de ce fourmillement autour des start-ups, je préconise deux actions : 
  • Une action forte à déterminer pour créer des pôles d'innovation qui réuniraient autour de thèmes forts comme la photonique ou les sciences du vivant, des industriels, des acteurs du numérques, des universités, des centres de recherches et des structures d'investissements (y compris l'Etat via le CIR et/ou le CICE);
  • Des actions à destination des PME/PMI qui restent le tissu économique français principal et la source de croissance et de rebond. L'oublier c'est faire une croix sur un gisement d'énergie et d'emplois. 
Donc oui aux programmes "start-ups", mais à condition qu'elles évoluent plus souvent, comme le dit l'article mentionné plus haut, vers des structures plus importantes et en France, et que nous mettions aussi de l'énergie sur les PME/PMI et l'innovation au sens large du terme. La France a un savoir faire colossal en matière de recherche fondamentale mais cela ne se traduit que trop peu souvent par du "business". 

J'insiste sur le fait que tous les créateurs de startups actuels apportent à notre économie ce qui nous manquait cruellement : un esprit d'entreprise, la volonté de réussir par soi-même, de l'innovation constante, l'acceptation du risque et du droit à l'erreur et au final de l'enthousiasme. 

Prometteur non ! 

(les deux photos sont respectivement extraites des sites "encamina.com" et "intelligence des entreprises")

01 avril 2015

Ce que l'on retient ! (un clic sur la photo pour agrandir)

 
L'équipe Consulting HP vient de communiquer en reprenant cette citation. Tellement vrai !