29 décembre 2011

Une nouvelle émission dédiée aux voix sur MCE ... A ne pas manquer !

Bientôt sur la chaîne MCE (Ma Chaîne Etudiante), une nouvelle émission consacrée au doublage voix. Vous allez enfin pouvoir mettre un visage sur les voix des artistes et acteurs connus. Qui double Bruce Willis ? Qui double Angelina Jolie ? La réponse est dans l'émission "Il était une voix", concept crée par Nathalie Karsenti, émission animée par ses soins. 

 
 
L'émission sera diffusée chaque lundi en "access prime time" à 19h35 sur MCE à partir du 9 Janvier 2012 !
 

26 décembre 2011

HP Cloud Generation - l'événement Cloud de l'année 2011

Le 28 Septembre 2011, HP a organisé l'événement "HP Cloud Generation" au Palais Brongniart. Nous avons pu ainsi accueillir près de 450 clients. Voici quelques extraits de l'introduction. En fin de note, une synthèse du programme et des vidéos correspondantes :




Le programme complet et les vidéos correspondantes :

23 décembre 2011

Tous les ordres ne doivent pas être exécutés !

"Is your boss a psycho ?". Vous avez peut-être vu le film ci-contre. Nous avons tous été confronté au moins une fois dans notre vie à un patron maniaque, dépressif, excessif, agressif ou pire. Un patron se laissant aller à exprimer ses opinions politiques de façon excessive, un patron pressant, un patron usant de méthodes dites de harcèlement. Un patron qui par nature, du fait de ses déviations comportementales, n'était pas toujours en mesure de prendre des décisions rationnelles et/ou justes. Un patron qui, à défaut de chercher le consensus, ne demandait même pas l'opinion des autres avant de trancher et de donner des ordres. 
L'histoire regorge d'exemples de chefs politiques, d'entreprises ou militaires de ce type. Il faut se souvenir que tout leader est tôt ou tard confronté à son narcissisme qui le conduit à penser que les règles et les lois communes ne s'appliquent pas à sa personne, puisque justement il se place au-dessus d'elles. Dans ce qui peut vite devenir une forme de "folie", il arrive malheureusement que certains patrons perdent pied et ne soient plus en mesure de prendre des positions raisonnables. Il existe de nombreuses méthodes pour pallier à ce type d'excès, les prévenir et donc les gérer. Avoir par exemple un "fou du roi" près de soi est une bonne méthode. Elle consiste à avoir à ses côtés une sorte d'éminence grise, un "sherpa", un homme ou une femme de confiance, dont la carrière n'est plus un enjeu et qui ne sera guidé que par la seule réussite du leader en question. Il s'agit souvent d'une personne qui l'a suivi depuis de nombreuses années, souvent d'une entreprise à l'autre ou d'un poste à l'autre. 
Que faire alors lorsque l'on reçoit un ordre qui nous semble injustifié ? Que faire face à un ordre allant à l'encontre de nos valeurs ? Ou encore que faire lorsqu'un ordre nous parait être dangereux pour la structure ou l'entité que l'on dirige ? Faut-il ne pas le discuter, mettre ses valeurs dans sa poche et l'exécuter ? Faut-il décider au contraire de se rebeller ? De s'opposer ? 
Vous avez tous vu des films ou lu des livres traitant de ce thème. Certains sont mêmes devenus des anthologies. Qu'auriez-vous fait en temps de guerre dans telle ou telle situation ? C'est aussi la chanson de Jean-Jacques Goldman, "Né en 17 à Leindenstadt. Et oui qu'aurions nous fait ? 
Bien que je souhaite laisser chacun libre d'agir et de penser comme il l'entend, je ne crois pas qu'il faille jamais accepter de négocier avec ses valeurs. Ce serait un peu comme perdre une partie de soi. Un chef tyrannique, aux comportements erratiques, n'a pas sa place dans la société actuelle. Le courage est la qualité première d'un individu. La lâcheté conduit aux pires extrémités. La lâcheté conduit au "laisser-faire". On cherche alors à justifier l'injustifiable. Mais quand on a pas su résister, quand on n'a pas su refuser, il ne faut pas s'étonner des conséquences possibles. Je n'ignore pas que dire "non" n'est pas facile. Que cette opposition peut vous coûter votre job. Elle peut même dans certaines situations avoir des répercussions plus graves. Sans doute, mais c'est aussi peut être votre hiérarchique qui y laissera le sien ou qui mieux prendra conscience de ses excès et changera ... Et dans tous les cas, vous pourrez vous regarder dans une glace. Et ceci n'a pas de valeur !

18 décembre 2011

Les Indicateurs Sociaux Fondamentaux ou "Key Social Indicators" (KSI)

Exemple de tableau de bord utilisé
par les dirigeants
KSI en plus des KPI ! 
Dans une réunion interne HP la semaine passée, je dévoilais à mes équipes ma vision de ce que sera la mesure de l'entreprise de demain. Je suis convaincu, qu'au-delà des fameux "Key Performance Indicators" (KPI), que l'on peut traduire par Indicateurs clés de Performance, qui resteront valables quoiqu'il arrive (voir figure ci-contre, un exemple de KPI utilisés par des dirigeants), nous devrons ajouter des "Key Social Indicators"(KSI) ou Indicateurs Sociaux Fondamentaux. Les premiers mesurent la performance économique et financière d'une firme, mais ne disent rien de ce qu'elle fait ou produit pour la Société. Que fait-elle pour insérer les jeunes ? Que fait-elle pour aider de jeunes pousses d'entreprises à émerger ? En d'autres termes, permet-elle l'incubation ? Que fait-elle pour aider les seniors à poursuivre une carrière enrichissante jusqu'à 62 ans et au-delà ? Que fait-elle pour l'environnement ? Que fait-elle pour favoriser le mécénat ? Que fait-elle pour aider les collectivités locales ? Est-elle au fond une entreprise "bon citoyen" ? Demain, les entreprises ne pourront pas être jugées juste sur des résultats trimestriels ? Elles devront inscrire leurs actions dans le temps, afficher des progressions réelles et démontrer qu'elles ont la capacité d'apporter de la valeur à la société de façon générale. Leur valorisation en dépendra ... pour le bien de tous. 

Les actes sont plus importants que les paroles !

Le Sénat Romain,
lieu d'échange et de débat
La parole est aux difficultés de la vie quotidienne ce que le miel est à une gorge irritée : un pansement provisoire ! Depuis que le monde est monde, les orateurs ont toujours eu la part belle. Nous les écoutons nous prodiguer leurs belles paroles et nous nous laissons (souvent) convaincre. Pourtant, l'histoire regorge de promesses merveilleuses prises par des leaders charismatiques et pourtant jamais (ou rarement) honorées. Pourquoi ? Pas facile d'y répondre, mais en ces temps d'élections présidentielles, il parait intéressant de se poser la question et de chercher à décrypter ce mystère. Au fond de nous, nous pensons que les actes sont plus importants que les paroles, normal ils ont un impact sur nos vies, alors même que nous accordons manifestement plus de place à la parole. Nous devrions par exemple accorder plus de crédit à l'homme politique annonçant une hausse du SMIC qu'à celui qui déclarerait avoir l'intention de le faire. Et pourtant, dans la réalité, nous passons plus de temps à commenter un projet ou une annonce hypothétique qu'une décision ferme. Comme si cette dernière n'appelait plus débat ! Il en est de même dans la vie des entreprises. On discute davantage autour d'un projet de réorganisation que des résultats factuels obtenus dans un projet ou un programme à présent achevé. Comme si le bilan revêtait peu d'importance. Ce paradoxe est aussi un fait. Notre culture judéo-chrétienne devrait pourtant nous avoir préparés à accorder une place prépondérante à l'acte. Ainsi, dans son fameux jugement, le roi Salomon ne se contente pas de paroles, il menace de fendre l'enfant du dilemme en deux pour générer une réaction des deux femmes suppliantes. Aussi, le Nouveau Testament insiste sur les Actes des Apôtres, et pas uniquement sur leurs mots. Il est exact que notre éducation Gréco-Romaine vient tempérer tout ceci.  L'une nous a apporté la philosophie et la démocratie, qui est une tradition en grande partie orale, l'autre le droit et la discipline. On parle beaucoup à Athènes et à Rome ! On débat, on échange, on cherche la contradiction et l'affrontement des idées. L'Ecclesia, la Boulé et l'Héliée sont des assemblées grecques démocratiques, chacune ayant un rôle spécifique, où le débat tient une place prépondérante. Le Sénat Romain est un autre exemple où la performance d'orateur est appréciée. Alexandre le Grand représente comme souvent un bon intermédiaire. Il ne se contente pas de donner des ordres à ses hommes, il les mène au combat avec bravoure et détermination. Aristote lui a appris l'importance de faire suivre les paroles d'actions bien concrètes. Aujourd'hui, beaucoup parlent, peu agissent. Et parmi ceux qui disent agir, peu le font vraiment. Il faut donc se montrer vigilants et exigeants. Il en va de l'équilibre de notre société. Cette dérive de la parole sur les actes est sans doute le produit de notre société de l'information et de la communication, certes, mais elle nous conduit à coup sûr vers de grosses déconvenues. Demain, les hommes d'Etats et d'entreprises devront être jugés sur leurs propos (comprenant un programme, des projets, une philosophie de vie, un système de valeurs, etc.) et sur leurs actes (ce qu'ils ont réellement fait) ! L'un ne doit pas aller sans l'autre. La parole doit servir à mobiliser, c'est important, l'acte à convaincre, sans doute encore plus essentiel. On peut avancer avec un homme d'actions qui ne communique pas bien, on part à la dérive lorsque l'on a affaire à un orateur qui ne passe jamais à l'action. Celui qui par exemple prétend vouloir mener une politique sociale sans jamais prendre aucune option traduisant cette volonté reste sans intérêt pour ses employés. Ce sont juste des paroles. C'est une sorte de manipulation, consciente ou inconsciente

11 décembre 2011

Chronique du mois de Novembre 2011

Que dire de plus sur la crise qui nous frappe depuis maintenant des années, car nous y sommes entrés en 2008, sans jamais trouver la voie de sortie. Sans être pessimiste, ce n'est pas ma nature, je crois que le plus dur est devant nous. Les gouvernements européens vont devoir prendre des décisions drastiques pour réduire l'endettement et relancer les économies. Les Etats-Unis n'y échapperont pas non plus et les BRICs commencent à être touchés à leur tour. Le ralentissement observé en Chine n'est pas surprenant mais il peut inquièter. La bonne nouvelle est que l'empire du milieu a besoin de l'Europe pour assurer son développement !
Les échanges entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel suscitent de nombreux commentaires. Le fameux "Merkozy" fait parler. Certains y voient une domination de la chancelière allemande. Je pense pour ma part que nous pouvons dresser deux conclusions : 1) la France et l'Allemagne sont au coeur de tous les débats et c'est une bonne chose; 2) L'Allemagne a besoin des débouchés de l'Europe. Une chute de l'Euro lui couterait très cher, beaucoup plus que ce que nous imaginions il y a encore peu de temps. Il est également juste de dire que Merkel affirme un certain leadership. Enseignant cette discipline à HEC Paris, le parcours de cette dernière m'intéresse car il était loin d'être prévisible. Le style de la chancelière, visionnaire, un grand sens de l'exécution et une certaine ténacité, commence à porter ses fruits et à marquer les esprits.  
Manifestations en Russie contre la
victoire du parti de Vladimir Poutine
Valdimir Poutine en difficulté ! Les Russes se sont mobilisés en grand nombre dans plus de cinquante villes, y compris au coeur de Moscou, pour dénoncer selon eux les fraudes perpétrées lors des élections législatives qui viennent de se dérouler et remportées par le parti de Vladimir Poutine. C'est sans aucun doute le premier mur (celui-là n'est pas de Berlin !) qui se dresse devant l'ex-président russe qui aspire à revenir l'an prochain au Kremlin. Que les accusations soient vraies ou fausses, il est intéressant de voir que tous les pouvoirs sont questionnés en ce moment. Après les révoltes arabes, qui se poursuivent du reste, la chute de Silvio Berlusconi, sur quoi débouchera cette contestation ?

04 décembre 2011

La vérité en face ...

Nous sommes pris en étau. Le mur de la dette se dresse devant nous. Il semble infranchissable. Nous nous apprêtons à perdre notre triple A. Nos taux d'intérêts, qui étaient déjà deux fois supérieurs à ceux de l'Allemagne, vont donc encore perdre du terrain. Un taux de croissance nul, peut-être même négatif, un chômage croissant, un déficit commercial qui se creuse, la chute est abyssale, un gouffre ouvert sous nos pieds, un gouffre sans fond. Comment la France peut-elle s'en sortir ? Il semble que nous soyons pris dans un piège. Comment redevenir la nation dominante que nous avons été par le passé ? 
Notre modèle social, qui présente de nombreuses vertus, n'est de fait plus compatible avec nos ambitions de regain de compétitivité. Il nous met en tout cas devant une double réalité à laquelle nous voulions échapper, à laquelle nous ne voulions pas croire : l'Allemagne nous domine et les marchés imposent leurs lois. C'est ainsi. 
Un image me vient à l'esprit. Celle d'un coureur, en sur-poids, pas très en forme, qui tente vaille que vaille de rester dans le peloton de tête. Au bout d'un moment, essoufflé, il lui faut faire un choix :
1) arrêter la course, faire un régime, se préparer avec sérieux et se représenter à l'édition suivante;
2) renoncer à la compétition.
La France en est là. Où elle refond son modèle économique et social, sans complaisance ou elle devra sortir de l'Euro. Sinon c'est l'explosion, l'essoufflement et possiblement le malaise cardiaque. Pas drôle me direz vous. Bon, une bonne nouvelle, de nombreux pays sont encore plus mal que nous. Si nous mourons, d'autres auront dérouillé avant nous ! La spirale est implacable : taux d'intérêts élevés, restriction des crédits, récession, les entreprises ne vont pas tarder à manquer de fuel. 
Pour s'en sortir, il faut une gouvernance, il faut une forme de gouvernement européen (voir billet précédent). Certes, il y a là une forme d'abandon de souveraineté, mais nous n'avons pas le choix. Car faire fonctionner l'Europe exige de la discipline, la chancelière allemande n'a pas tort. Surtout dans une Europe à deux vitesses. Impossible de réussir autrement. Un autre cas comme la Grèce et c'est la fin de tout. 
La France dispose néanmoins d'atouts majeurs. Elle forme toujours une élite intellectuelle reconnue de tous et prisée un peu partout dans le monde, que ce soit dans la finance, dans le monde de l'entreprise ou dans la recherche. Nous avons également des savoirs-faire indiscutables. Certes, notre industrie n'est plus aussi flamboyante que par le passé, mais nous continuons de dominer des pans entiers du monde des affaires, et pas seulement dans la mode, le luxe et la grande cuisine. 
Nous devons pour réussir relancer notre économie. On ne peut pas gagner sans croissance. Il va falloir diminuer notre coût du travail. Une idée consisterait à envoyer en "off-shoring" non pas les tâches à faible valeur ajoutée mais l'inverse. En utilisant des ingénieurs étrangers (en Inde par exemple) à des prix plus compétitifs que chez nous, on peut réduire le prix de son haut de gamme et ainsi générer du business qui lui-même peut alors créer de l'emploi ... en France. En partant d'une situation ubuesque, puisque l'on décide d'envoyer de l'emploi à l'extérieur, on finit par en tirer bénéfice. C'est exactement ce que l'Allemagne a fait dans le secteur de l'automobile. On connait la suite ...
Nous allons devoir aussi faire des économies de l'ordre de 120 à 130 milliards d'euros dans les 4 années à venir. Cela se fera sur base de baisse des dépenses, mais aussi par des hausses d'impôts. Il faudra sans doute aussi privatiser. Peut-être des banques. Sans doute du reste. 
La chine a besoin de l'Europe. L'Allemagne ne peut prendre la responsabilité de faire imploser l'euro après avoir dévasté notre continent par deux guerres mondiales dévastatrices. La France sans euro connaitrait de graves difficultés. En clair, tout le monde a intérêt de réussir. Mais comment ? 
Tout tient donc en un mot. Il faut croitre. Il faut reprendre le chemin du succès. Pour y parvenir, il faut du leadership. Des leaders. Des femmes et des hommes qui n'auront aucune peur, qui prendront les décisions qui s'imposent, qui sauront faire face à l'adversité, pour le bien de tous. Des leaders qui ne chercheront pas uniquement à faire briller leurs étoiles. En agissant pour la communauté, qu'ils se rassurent, ils rentreront dans l'histoire ... et par la grande porte !

01 décembre 2011

Qu'en penserait le Général de Gaulle ?

Je me faisais récemment une remarque en écoutant une émission politique à la radio et où un nouvel homme politique se réclamait du Gaullisme et même du Général de Gaulle, ce qui n'est pas tout à fait la même chose. Car le Gaullisme est une doctrine politique qui, bien qu'elle se soit inspirée de l'oeuvre du Général, n'est pas née de la volonté du grand homme. Bien au contraire, dans la mémoire collective de ceux qui ont eu la chance de l'approche, il n'était pas partisan de donner son nom à un tel mouvement. En réalité, lui-même refusait le terme. Il était né pendant l'occupation, dans la bouche même des allemands qui qualifiaient ainsi cette résistance excessive. Mais l'homme est tellement immense, son oeuvre tellement hors du commun qu'il est de bon ton de s'en rapprocher, de se faire adouber par lui. C'est d'autant plus facile qu'il n'est plus là. Mais s'il était là, s'il revenait parmi nous, combien de ces hommes politiques qui prétendent défendre ses idées trouveraient grâce à ses yeux ? Tiens voilà une bien bonne question ! 

Bio express tirée de Wikipédia

Charles de Gaulle, né le 22 novembre 1890 à Lille et mort le 9 novembre 1970 à Colombey-les-Deux-Églises en Haute-Marne, est un homme d'État, général et écrivain français.
Après son départ pour Londres en juin 1940, il devient le chef de la France libre qui résiste face au Régime de Vichy, et à l’occupation allemande et italienne de la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Président du Gouvernement provisoire de la République française de 1944 à 1946, dernier président du Conseil des ministres de 1958 à 1959, il est l'instigateur de la fondation de la Ve République, dont il est le premier président de 1959 à 1969.
Il est l'unique grand maître de l'ordre de la Libération.

27 novembre 2011

Break it to build it ! (English version follows)

Le monde dans tous ses états. C'est un peu ce que nous lisons depuis des semaines, des mois, dans la presse quotidienne, et ce n'est pas prêt de s'arrêter. Nous voyons bien que quelque chose ne tourne pas rond. Lorsque je vivais aux Etats-Unis, trois années, de 2000 à 2003 très exactement, un des patrons mondiaux, de l'entreprise qui m'employait alors, avait utilisé en conférence une expression qui m'avait dans un premier temps interloqué, avant de tout simplement me faire réfléchir : "Break it to build it !" (Cassez pour reconstruire !). Je ne suis pas certain qu'il aurait mis par l'écrit un point d'exclamation, mais je trouve qu'il traduit plutôt bien le questionnement qui avait été le mien à cette époque. Je n'ai jamais vraiment oublié cette phrase, cette expression qui avait alors atteint l'objectif recherché: provoquer la réflexion. La mienne en tout cas. Sur le moment, cela m'était apparu un peu excessif. Certes, nous étions en pleine éclatement de la bulle internet et forcément, nous étions dubitatifs, perdus. Mais de là à tout casser ! Et Dieu que ces problèmes étaient mineurs comparés à ceux que nous rencontrons aujourd'hui, et davantage encore si nous songeons à ce qui nous attend tous demain ... Il est des conclusions pourtant faciles à dresser : 
  •  Il est urgent de disposer d'un véritable gouvernement européen ou à défaut d'un chef d'orchestre. J'enseigne à HEC Paris depuis des années maintenant, essentiellement dans le domaine du leadership et de la transformation des entreprises, et je répète à l'infini que l'homme a besoin de chefs, ou de guides. En tout cas de leaders capables de tracer la voie et de prendre les décisions qui s'imposent ... 
  • Il est urgent de s'affranchir des marchés. Certaines valeurs, bancaires en particulier, font le yo-yo, sans le moindre rationnel économique. Nous éprouvons un sentiment trouble, qui nous laisse un goût amer en bouche, le sentiment d'être manipulés par une information fabriquée de toute pièce par certaines personnes qui s'empressent d'empocher des sommes d'argent à chaque aller-retour boursier. Plutôt malsain quand on sait que des millions de gens souffrent et peinent à boucler les fins de mois. C'est peut-être faux, mais avouons qu'il y a de quoi se poser des questions.
  • Il est urgent de s'affranchir des agences de notation. Elles devraient être là pour permettre une juste appréciation des choses, de l'équilibre financier des Etats, des entreprises, etc. Elles créent en fait plus de perturbations que de sérénité. Quelle est leur valeur ajoutée ? Aucune. Elles ne font qu'alimenter les marchés en informations contradictions, générant des mouvements perturbés et chaotiques. Il ne s'agit pas de les supprimer, elles peuvent avoir un rôle, mais à condition de mettre en place une véritable gouvernance. 
Alors faut-il casser pour reconstruire ? Il faudrait au moins se poser la question ? Peut-on relancer sans changer notre système actuel en profondeur ? En tout état de cause, il est urgent de positionner, ou de repositionner l'Europe, pour qu'elle soit très vite en situation de résister à l'Amérique, à l'Asie et aux BRICs ! 

English version
The world in all his states. It is a little bit what we read for weeks, even months, in the daily press, and it is not ready to stop. We see well that something does not turn right. When I lived in the United States, three years, from 2000 till 2003, one of the world bosses of the company which used to employ me at this time had used in conference an expression which had taken aback me at first, before making me thinking: " break it to build it ! I am not certain that he would have put in the paper an exclamation mark, but I did it because it translates well enough the questioning which had been mine then. I have never forgotten really this sentence, this expression which had then reached the point: being a little provocative and make us think. At this time, I thought i twas a little excessive. Certainly, we were in full explosion of the internet bubble and necessarily, we were a little bit sceptical, a little lost. But from there, I saw a gap before breaking all ! And God, these are not serious problems compared to the ones we are facing since years and the ones that will certainly appear in the next future. 
Some conclusions can be drawn easily : 
  • It is quite urgent to get a government in place, or at least a leader who can show the way and make decisions. I am teaching leadership and transformation at HEC Paris since years and I am always very vocal on the fact that any human group needs a chief, need a leader. 
  • It is urgent to move away from the markets, at least to take some distance. Obviously some people are creating information, making a lot of money, particularly with the banking values, while most people across the world are really suffering. This is quite hard to accept.
  • It is urgent to move away from the rating agencies. They should bring clarity and serenity but indeed this is quite the opposite. What is the value of the current system. We can obviously question ourselves. A governance needs to be established and applied to everyone, them included. 
So should we break all to rebuild a new world ! Of course cannot be done and said this way. Can we relaunch our economy without changing dramatically our current system. But anyway we have certainly to act quickly to make sure that Europe will be able to resist (exist) to the United States, to the Asian push and to the BRICs development. 

20 novembre 2011

Lâchons nos enfants ...

Source : Dalipas
J'aime bien cette image qui traduit tout à la fois l'évolution de l'homme et le fait que tout est un éternel recommencement. L'homme s'est dressé par la première fois pour voir par dessus les herbes hautes et ne pas se laisser piéger par quelques bêtes sauvages. Il retourne quasiment dans sa position initiale, poussé par les nouvelles technologies. Néanmoins, un bémol, l'image laisse penser que nous descendons des singes, ce qui n'est pas le cas ... Mais là n'est pas la question sur laquelle je souhaite m'attarder aujourd'hui. C'est le lien entre le potentiel des enfants et l'ambition des parents qui m'intéresse. Récemment, à plusieurs reprises, des parents, amis par ailleurs, m'ont questionné sur ce qui pouvait conduire leurs enfants à la réussite, ce qui se caractérise pour quasiment tous par l'entrée de leurs chers petits/chères petites dans une grande école, Polytechnique, Centrale, HEC ou Sciences Po. Je leur ai fait à peu près la même réponse: la meilleure chose à faire est de guider ses enfants, de les conseiller, pour qu'ils puissent se retrouver un peu mieux dans les méandres des formations et des carrières, et ensuite il faut les laisser avancer à leur guise, sans leur mettre de pression, sans les contraindre à intégrer telle ou telle préparation scientifique, commerciale ou littéraire. Il n'y a pas de succès possible par l'obligation. On ne peut obliger un enfant, fut-il brillant, de réaliser le rêve de parents ! Les cas sont multiples. On trouve les parents issus eux-mêmes de prestigieuses écoles et qui n'envisagent pas une seconde que leurs progénitures puissent échapper à la même marque de fabrique. Il y a aussi ceux qui auraient rêvé en intégrer une et qui faute de l'avoir fait projettent leurs ambitions passées sur leur descendance. Il y a enfin ceux qui ne sont dans aucun de ces cas, mais qui souhaitent ce qu'il y a de mieux pour leurs enfants. Quoi de plus naturel ? Mais es-ce bien pour eux ? Pas si sûr. L'enfant gagne son indépendance et sa force dès l'instant où il est capable d'imposer ses vues à ses propres parents. Je crois en toute modestie avoir agi ainsi avec les miens. Ma femme et moi les avons guidé au mieux, pour les aider à choisir. Choisir est complexe, surtout quand les voies qui nous sont offertes sont multiples. Mais choisir marque aussi l'accès progressif à l'âge adulte, à la maturité. "Mais Gérald, tu ne t'en rends pas compte, mon fils/ma fille a un potentiel unique. Il/elle a un QI de 130 !", me dit-on. J'en suis bien conscient. Je veux dire que je suis bien conscient que certains enfants ont un QI supérieur à d'autres. 2,2% de la population selon les statistiques sont considérés comme surdoués! Pas lourd ... Mais le QI ne traduit pas pour autant l'intelligence d'un individu. Il ne caractérise qu'une des sept formes, celle que nous pouvons qualifier de "logico-mathématique". Il y en a d'autres: spatiale, musicale, physique, linguistique, inter-personnelle et intra-personnelle. Il est donc impossible et même dangereux de réduire les capacités d'une personne, encore plus d'un enfant, à un simple chiffre. Cela reviendrait à ne prendre en compte qu'une des facettes de son intelligence, de ses capacités et de son potentiel. Il faut laisser l'enfant se réaliser et se dévoiler. Il n'intégrera peut-être pas au final une grande école ou une brillante université, mais sera peut-être au final bien plus heureux. Car le bonheur est complexe à mesurer. Il est la somme d'une réussite sociale, financière, personnelle et surtout de la réalisation de soi. 

12 novembre 2011

Donner du sens aux choses !

Certaines personnes, elles sont rares, marquent l'histoire. D'autres pas alors même qu'elles auront eu beaucoup d'influence du temps de leur vivant, de leur carrière professionnelle. Ghandi (en photo) fait partie de ces êtres là. Gainsbourg dans la chanson, Steve Jobs dans les affaires, Martin Luther King pour la cause des noirs aux Etats-Unis, Golda Meir en tant que chef d'Etat, etc. Pourquoi certaines personnes sont destinées à marquer leur passage terrestre de façon durable, à laisser une empreinte ? Il n'y a pas de recette miracle, mais il existe par contre des points communs entre ces leaders qui en apparence n'ont rien à voir.
1. Ils sont souvent de condition modeste. Ils viennent de nulle part, mais ont une conviction forte, une idée précise de ce qu'ils veulent accomplir, un idéal.
2. Ils ne se laisseront pas distraire facilement de ce but. Alors que je donnais un cours à HEC Paris, un étudiant me disait : "ils le veulent plus que les autres". Absolument. Mais cela va au-delà, ils sont sans doute plus déterminés, mais leur démarche est ancrée sur quelque chose de profond, plus important généralement que la seule envie de gagner. On peut donc dire qu'ils veulent l'emporter d'une façon ou d'une autre, mais qu'ils ont surtout l'ambition de faire triompher leurs rêves, leurs idées, etc.
3. Ils portent en eux cette capacité à convaincre. Ils ont compris, généralement très jeunes, que la communication est clé dans tout accomplissement, alors ils soignent leur image, et se créé un personnage. Gainsbourg a ce titre permet tout à fait d'illustrer ce point. Au-delà de son talent de musicien et de compositeur, il en avait un autre : il a vécu sa vie comme un roman, faisant de chacun de ses pas une sorte d'idéal, de telle sorte que tout le monde ait un sentiment à son égard. Ceux qui l'aiment, j'en suis, admireront ses actes positifs et lui trouveront des excuses pour ses débordements. Ceux qui le détestent trouveront dans ses choix et dans sa vie des justifications au ressentiment qu'ils lui portent. C'est ainsi, un leader finit par être un tout. Il y a lui en tant que personne et il y a lui en tant que professionnel. Pour les grands hommes, les grands leaders, les deux images finissent par se rejoindre à un moment donné.
4. Ils n'ont pas peur de se mettre en danger, de se mettre en risque, et pas uniquement parce qu'ils n'ont rien à perdre. Ils renoncent bien souvent au bien-être, au bonheur que nous concevons tous (avoir une famille, un toit, des moyens financiers, partir en vacances, etc.). D'une certaine façon, et selon les normes habituelles, ils ne sont pas/n'auront pas été spécialement heureux. Mais comment définir le bonheur ? Que veut dire "être heureux ou ne pas l'être" ? Ce qui est certain, c'est qu'ils sont généralement prêts à tout mettre sur le tapis pour atteindre leur but, ils ne font à ce niveau aucun compromis. Et là, il y a une différence notable avec le commun des mortels. L'individu standard va chercher à réussir financièrement et socialement. Pour y parvenir, il travaille souvent dur, sans se poser d'autres questions, ou s'il le fait, ce n'est qu'épisodique.

C'est pourquoi l'individu lambda arrivant à maturité (50 ans et au-delà) fait souvent sa petite crise d'identitité ou existentielle: au fond, quel est le sens de mon action. Qu'aurais-je réellement construit ou fait ? Que vais-je laisser derrière moi ? Hum ... voilà bien des questions importantes. Mais quand ces personnes se les posent il est souvent trop tard pour agir et changer le cours des choses. Quand Picasso se lance dans la peinture, vivant au départ dans le besoin, il croit en sa bonne étoile et poursuit sa voie. Il n'est pas sur un chemin traditionnel, fait de choses pré-établis: je me mets en couple plus ou moins à tel âge, je veux deux ou trois enfants, j'achète ma maison, une belle et grosse voiture, je pars en vacances dans des clubs, etc. Rien de grave dans ce type de vie. Au contraire, il s'agit là d'une vie heureuse et réussie. On a donné du bonheur autour de soi, élevé des enfants, on a créé une famille. Mais il faut aussi réaliser qu'on ne peut pas tout avoir. 99% des individus dans les pays occidentaux veulent une vie organisée, structurée, standardisée. Même s'ils ne l'avouent pas ! On y a été préparé dès l'école. Comment renoncer à tout ça pour accomplir un rêve ? D'autant plus que pour un Picasso, il y a des milliers, des centaines de milliers de peintres qui ne connaitront que galère et misère. Et cela toute leur vie durant. Alors autant assurer ! Et bien voilà, l'assurance a un prix. En renonçant à une vie de bohème, à la poursuite d'un idéal, à la concrétisation de ses idées, pour une vie plus "normale", on doit accepter la contrepartie de "ne pas entrer dans l'histoire" ! Le dicton dit : "On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre". Et oui on ne peut pas. Mais est-ce si grave ? C'est une question à laquelle chaque individu se doit de répondre avec objectivité, en se souvenant que de toute façon il avait des chances très limitées de réussir à marquer son temps, d'abord parce qu'il faut en avoir le talent, ensuite parce qu'il faut avoir un but clairement défini et différenciateur, enfin parce qu'il faut avoir vécu au bon moment, à la bonne époque. Cela fait beaucoup de conditions ! 
Les leaders, les grands hommes comme les appelle Hegel, sont ceux et celles qui defient à la fois le temps et les choses établies, ils bousculent le status quo. Ils n'ont généralement aucun regret à la fin de leur vie, qu'ils aient réussi ou pas. Ils ont poursuivi un but et seul cela compte. Nous autre, individus lambda, ceux et celles qui tôt ou tard plongeront dans l'oubli, devons vivre avec cette idée d'un certain renoncement. Nous avons renoncé à la gloire éternelle pour un confort ... Ainsi, l'homme politique renonce souvent à gagner beaucoup d'argent (en principe) pour accomplir son dessein, alors même qu'il sort de la même école ou de la même université que son camarade qui lui a choisi d'être "trader" dans une banque. Ils n'ont pas choisi la même vie. Ils investissement différemment et le rendement pour l'un et l'autre, qui n'est pas garanti, n'est en tout cas pas distribué avec la même échelle de temps. L'un aspire à laisser une trace, l'autre veut gagner de l'argent pour jouir de cette vie terrestre.
A chacun de choisir.
A chacun d'assumer ses choix. 
Ci-dessous, la chanson bien connu, extraite du spectacle Starmania, "Le Blues du Businessman". En parcourant les paroles, il est amusant de voir que l'on retrouve bien ce questionnement qui nous assaille tôt ou tard, que l'on ait réussi ou pas. Je laisse mes lecteurs l'analyser ! Très belle chanson, pleine de sens et de justesse. J'ai mis en couleur et en gras les parties qui méritent selon moi d'être méditées.     

Le blues du businessman
    J'ai du succés dans mes affaires
    J'ai du succés dans mes amours
    Je change souvent de secrétaire
    J'ai mon bureau en haut d'une tour
    D'où je vois la ville à l'envers
    D'où je contrôle mon univers
    J'passe la moitié d'ma vie en l'air
    Entre New York et Singapour
    Je voyage toujours en première
    J'ai ma résidence secondaire
    Dans tous les Hilton de la Terre
    J'peux pas supporter la misère.
    (Choeurs:)
    Au moins es tu heureux?
    (Chant:)
    J'suis pas heureux mais j'en ai l'air
    J'ai perdu le sens de l'humour
    Depuis qu'j'ai le sens des affaires.
    J'ai réussi et j'en suis fier
    Au fond je n'ai qu'un seul regret
    J'fais pas c'que j'aurais voulu faire.
    (Choeurs:)
    Qu'est ce que tu veux mon vieux!
    Dans la vie on fait ce qu'on peut
    Pas ce qu'on veut.
    (Chant:)
    J'aurais voulu être un artiste
    Pour pouvoir faire mon numéro
    Quand l'avion se pose sur la piste
    A Rotterdam ou à Rio
    J'aurais voulu être un chanteur
    Pour pouvoir crier qui je suis
    J'aurais voulu être un auteur
    Pour pouvoir inventer ma vie
    Pour pouvoir inventer ma vie
   (Chant:)
    J'aurais voulu être un acteur
    Pour tous les jours changer de peau
    Et pour pouvoir me trouver beau
    Sur un grand écran en couleur
    Sur un grand écran en couleur
    J'aurais voulu être un artiste
    Pour avoir le monde à refaire
    Pour pouvoir être un anarchiste
    Et vivre comme un millionnaire
    Et vivre comme un millionnaire
    J'aurais voulu être un artiste....
    Pour pouvoir dire pourquoi j'existe.

07 novembre 2011

Chronique du mois d'Octobre 2011

Tout doucement au cours du mois d'Octobre 2011, nous nous sommes dirigés d'une crise de la dette vers une autre de nature plus ... politique. Depuis Mai 2010, la CDU, le parti de la chancelière Angela Merkel, a perdu presque toutes les échéances politiques. La pression est donc forte sur elle. Les présidents français et américain se sont pas en reste et même s'ils se tendent la main, ils savent bien que les scrutins les attendent sous peu. Le leader Grec, Georges Papandréou a lâché une bombe en proposant un référendum, qui n'aurait pas été une mauvaise idée au fond s'il n'avait pas été proposé une fois les aides attribuées. Les conservateurs vont surement prendre le pouvoir en Espagne et n'auront pas d'autres choix que la réduction des dépenses publiques et la mise en place d'un plan d'austérité, au moins équivalent à celui que devra lancer Silvio Berlusconi qui n'a que rarement été aussi affaibli qu'en ce moment. Comme ce fut le cas en Irlande, dès lors que l'on met en place les ingrédients du redressement, qui immanquablement riment avec rigueur, on se met en position de faiblesse et bien souvent on perd le pouvoir. C'est ainsi. Notre bonne vieille Europe peine à trouver de nouveaux équilibres et cela risque de durer. Alors dans ce contexte, où il faut retrouver des repères fiables, des lignes de flottaison auxquelles on puisse se fier, il faut se souvenir de l'essentiel : les marchés ne peuvent pas guider nos pas. Il faut s'affranchir de toute dictature de l'esprit qui viendrait inhiber hommes politiques et chefs d'entreprise. Il faut au contraire changer la donne : donner un nouveau sens aux entreprises, changer le modèle, décloisonner le monde financier pour le sortir de son carcan actuel, viser à long terme, investir pour le futur, valoriser en somme les investissements sur des échelles de temps différentes, relancer des plans de croissance qui seuls peuvent générer de l'emploi et surtout espérer que nous aurons quelques femmes et hommes courageux qui feront fi de leurs ambitions pour servir une cause, un dessein plus profond, plus essentiel, pour se donner une raison d'être ... Certains/certaines perdront probablement des élections. Sans doute. Mais peut-être auront-ils tout simplement sauver l'Europe ! Ils passeront alors très certainement à la postérité. Il faut parfois savoir perdre gros pour gagner très gros, surtout lorsque la mesure n'est pas pécuniaire et qu'elle a trait à la conscience !

23 octobre 2011

Merci à notre héroïque équipe de France, bravo aux All Blacks !

Commençons par dire que les All Blacks ont fait une superbe coupe du monde, après avoir dominé le rugby mondial ces quatre dernières années. C'est sans aucun doute la meilleure équipe du monde et il était temps pour eux de retrouver le trophée mondial. Leur victoire est, même si cela nous cause un pincement au coeur de le dire, amplement méritée. 
Les All Blacks,
champions du monde 2011
Alors, bravo aux néo-zélandais ! 
Mais bravo aussi à cette fantastique équipe de France qui a encore une fois fait vaciller cette équipe des "tout noir". On est bien, en jouant sur les mots, leur bête noire ! On y a cru, jusqu'au bout. Une pénalité et nous revenions avec la coupe. 
Néanmoins, sur l'ensemble de l'épreuve, cela n'aurait sans doute pas aussi mérité que pour les blacks. Ils ont survolé tous les matchs, battant les australiens en demi-finale, une autre finale avant l'heure, quand nous avons enregistré deux défaites et une victoire tirée par les cheveux contre les Gallois. Alors tout est bien ainsi. Nous sortons de cette coupe du monde par le haut, droit dans nos bottes, fiers d'avoir combattu et d'avoir fait taire tous ceux qui ne percevaient pas entre les interstices la force de cette équipe. 
Marc Lièvremont,
sélectionneur de l'équipe de France
Un coup de chapeau aussi au staff français, à Emile Ntamack (dont nous avons déjà dit toute sa force et tout son professionnalisme) et à Marc Lièvremont qui, malgré les attaques quasi incessantes de la presse, des médias, a réussi à hisser son équipe en finale ! Pas mal, je trouve. Cela dénote une force de caractère dont je ne doutais pas. 
On finira par la gagner cette coupe, en Angleterre, dans quatre ans !

22 octobre 2011

Un défi comme on les aime !

Les All Blacks ... ou comment défier une légende ? 
Les All Blacks ne sont pas une équipe de rugby. Ils sont bien plus qu'un sport, ils sont un élément clé de la culture locale. Ils sont à la Nouvelle Zélande ce que l'Académie Française est à la France. Devenir un Black, c'est entrer dans la légende, c'est devenir un immortel ! Le pays est petit, guère plus de quatre millions d'habitants. Le rugby y joue depuis toujours un rôle central. C'est le haut-parleur de cette nation, le porte-voix, un emblème. La victoire demain n'est pas seulement souhaitable et attendue, elle est pour tout habitant des îles une obligation. Ce n'est pas une option ! Autant dire que la partie va être dure pour nos valeureux français qui ont déjà surpris cette équipe mythique au cours des dernières années. On se souvient du quart de finale de coupe du monde en 2007. Les Blacks aussi. Certains ne s'en sont d'ailleurs jamais remis. Demain, ce sera un combat, un enfer, mais ne nous y trompons pas, la pression sera surtout du côté des néo-zélandais. Ils ne peuvent pas échouer. Tant mieux. C'est peut-être là notre chance ! J'aime le sport parce qu'il transcende notre imaginaire, parce qu'il nous entraine dans d'autres contrées, d'autres univers. Il nous oblige à redécouvrir les valeurs que nous nous acharnons à oublier à longueur de journée, dévorés par le quotidien de nos vies. J'aime le rugby parce qu'il réveille en nous toutes nos pulsions. Certaines sont guerrières certes, mais au final c'est d'abord et surtout une question d'amitié et d'émotions. Demain, il ne faudra rien lâcher. Il faudra se battre, ne pas reculer face à ces guerriers transcendés par le Haka, danse traditionnelle maori. 
Peut-on y arriver ? C'est la question que tout le monde se pose et des personnes plus expertes que moi ont déjà apporté leur point de vue. Pour ma part, je vois la France capable de réaliser un nouvel exploit sous condition de dominer en touche, comme ils le font depuis le début, de tenir les mêlées, et de casser le jeu des Blacks en tapant régulièrement en touche. Il ne faut surtout pas leur laisser du champs, de l'espace. Il ne faut pas les laisser développer leur jeu. Les Néo-Zélandais sont comme tout le monde, s'ils doutent, ils joueront moins bien. Il faut casser leur jeu, le rythme du match, procéder par coups de boutoir et par contre-attaques. Ce n'est pas faire preuve d'anti-jeu, mais de tactique. Le Rugby est certes physique, mais la part stratégique est énorme. Il faut la tête et les jambes pour gagner ! Plus facile à écrire qu'à faire. Demain je serai avec des amis dans un café non loin de chez moi pour voir le match et je me régale d'avance. Allez la France !

09 octobre 2011

A speech delivered by Steve Jobs in 2005 at Stanford University ... a lesson for everyone !


'You've got to find what you love,' Jobs says

This is a prepared text of the Commencement address delivered by Steve Jobs, CEO of Apple Computer and of Pixar Animation Studios, on June 12, 2005.

Video of the Commencement address.
I am honored to be with you today at your commencement from one of the finest universities in the world. I never graduated from college. Truth be told, this is the closest I've ever gotten to a college graduation. Today I want to tell you three stories from my life. That's it. No big deal. Just three stories.
The first story is about connecting the dots.
I dropped out of Reed College after the first 6 months, but then stayed around as a drop-in for another 18 months or so before I really quit. So why did I drop out?
It started before I was born. My biological mother was a young, unwed college graduate student, and she decided to put me up for adoption. She felt very strongly that I should be adopted by college graduates, so everything was all set for me to be adopted at birth by a lawyer and his wife. Except that when I popped out they decided at the last minute that they really wanted a girl. So my parents, who were on a waiting list, got a call in the middle of the night asking: "We have an unexpected baby boy; do you want him?" They said: "Of course." My biological mother later found out that my mother had never graduated from college and that my father had never graduated from high school. She refused to sign the final adoption papers. She only relented a few months later when my parents promised that I would someday go to college.
And 17 years later I did go to college. But I naively chose a college that was almost as expensive as Stanford, and all of my working-class parents' savings were being spent on my college tuition. After six months, I couldn't see the value in it. I had no idea what I wanted to do with my life and no idea how college was going to help me figure it out. And here I was spending all of the money my parents had saved their entire life. So I decided to drop out and trust that it would all work out OK. It was pretty scary at the time, but looking back it was one of the best decisions I ever made. The minute I dropped out I could stop taking the required classes that didn't interest me, and begin dropping in on the ones that looked interesting.
It wasn't all romantic. I didn't have a dorm room, so I slept on the floor in friends' rooms, I returned coke bottles for the 5¢ deposits to buy food with, and I would walk the 7 miles across town every Sunday night to get one good meal a week at the Hare Krishna temple. I loved it. And much of what I stumbled into by following my curiosity and intuition turned out to be priceless later on. Let me give you one example:
Reed College at that time offered perhaps the best calligraphy instruction in the country. Throughout the campus every poster, every label on every drawer, was beautifully hand calligraphed. Because I had dropped out and didn't have to take the normal classes, I decided to take a calligraphy class to learn how to do this. I learned about serif and san serif typefaces, about varying the amount of space between different letter combinations, about what makes great typography great. It was beautiful, historical, artistically subtle in a way that science can't capture, and I found it fascinating.
None of this had even a hope of any practical application in my life. But ten years later, when we were designing the first Macintosh computer, it all came back to me. And we designed it all into the Mac. It was the first computer with beautiful typography. If I had never dropped in on that single course in college, the Mac would have never had multiple typefaces or proportionally spaced fonts. And since Windows just copied the Mac, it's likely that no personal computer would have them. If I had never dropped out, I would have never dropped in on this calligraphy class, and personal computers might not have the wonderful typography that they do. Of course it was impossible to connect the dots looking forward when I was in college. But it was very, very clear looking backwards ten years later.
Again, you can't connect the dots looking forward; you can only connect them looking backwards. So you have to trust that the dots will somehow connect in your future. You have to trust in something — your gut, destiny, life, karma, whatever. This approach has never let me down, and it has made all the difference in my life.
My second story is about love and loss.
I was lucky — I found what I loved to do early in life. Woz and I started Apple in my parents garage when I was 20. We worked hard, and in 10 years Apple had grown from just the two of us in a garage into a $2 billion company with over 4000 employees. We had just released our finest creation — the Macintosh — a year earlier, and I had just turned 30. And then I got fired. How can you get fired from a company you started? Well, as Apple grew we hired someone who I thought was very talented to run the company with me, and for the first year or so things went well. But then our visions of the future began to diverge and eventually we had a falling out. When we did, our Board of Directors sided with him. So at 30 I was out. And very publicly out. What had been the focus of my entire adult life was gone, and it was devastating.
I really didn't know what to do for a few months. I felt that I had let the previous generation of entrepreneurs down - that I had dropped the baton as it was being passed to me. I met with David Packard and Bob Noyce and tried to apologize for screwing up so badly. I was a very public failure, and I even thought about running away from the valley. But something slowly began to dawn on me — I still loved what I did. The turn of events at Apple had not changed that one bit. I had been rejected, but I was still in love. And so I decided to start over.
I didn't see it then, but it turned out that getting fired from Apple was the best thing that could have ever happened to me. The heaviness of being successful was replaced by the lightness of being a beginner again, less sure about everything. It freed me to enter one of the most creative periods of my life.
During the next five years, I started a company named NeXT, another company named Pixar, and fell in love with an amazing woman who would become my wife. Pixar went on to create the worlds first computer animated feature film, Toy Story, and is now the most successful animation studio in the world. In a remarkable turn of events, Apple bought NeXT, I returned to Apple, and the technology we developed at NeXT is at the heart of Apple's current renaissance. And Laurene and I have a wonderful family together.
I'm pretty sure none of this would have happened if I hadn't been fired from Apple. It was awful tasting medicine, but I guess the patient needed it. Sometimes life hits you in the head with a brick. Don't lose faith. I'm convinced that the only thing that kept me going was that I loved what I did. You've got to find what you love. And that is as true for your work as it is for your lovers. Your work is going to fill a large part of your life, and the only way to be truly satisfied is to do what you believe is great work. And the only way to do great work is to love what you do. If you haven't found it yet, keep looking. Don't settle. As with all matters of the heart, you'll know when you find it. And, like any great relationship, it just gets better and better as the years roll on. So keep looking until you find it. Don't settle.
My third story is about death.
When I was 17, I read a quote that went something like: "If you live each day as if it was your last, someday you'll most certainly be right." It made an impression on me, and since then, for the past 33 years, I have looked in the mirror every morning and asked myself: "If today were the last day of my life, would I want to do what I am about to do today?" And whenever the answer has been "No" for too many days in a row, I know I need to change something.
Remembering that I'll be dead soon is the most important tool I've ever encountered to help me make the big choices in life. Because almost everything — all external expectations, all pride, all fear of embarrassment or failure - these things just fall away in the face of death, leaving only what is truly important. Remembering that you are going to die is the best way I know to avoid the trap of thinking you have something to lose. You are already naked. There is no reason not to follow your heart.
About a year ago I was diagnosed with cancer. I had a scan at 7:30 in the morning, and it clearly showed a tumor on my pancreas. I didn't even know what a pancreas was. The doctors told me this was almost certainly a type of cancer that is incurable, and that I should expect to live no longer than three to six months. My doctor advised me to go home and get my affairs in order, which is doctor's code for prepare to die. It means to try to tell your kids everything you thought you'd have the next 10 years to tell them in just a few months. It means to make sure everything is buttoned up so that it will be as easy as possible for your family. It means to say your goodbyes.
I lived with that diagnosis all day. Later that evening I had a biopsy, where they stuck an endoscope down my throat, through my stomach and into my intestines, put a needle into my pancreas and got a few cells from the tumor. I was sedated, but my wife, who was there, told me that when they viewed the cells under a microscope the doctors started crying because it turned out to be a very rare form of pancreatic cancer that is curable with surgery. I had the surgery and I'm fine now.
This was the closest I've been to facing death, and I hope it's the closest I get for a few more decades. Having lived through it, I can now say this to you with a bit more certainty than when death was a useful but purely intellectual concept:
No one wants to die. Even people who want to go to heaven don't want to die to get there. And yet death is the destination we all share. No one has ever escaped it. And that is as it should be, because Death is very likely the single best invention of Life. It is Life's change agent. It clears out the old to make way for the new. Right now the new is you, but someday not too long from now, you will gradually become the old and be cleared away. Sorry to be so dramatic, but it is quite true.
Your time is limited, so don't waste it living someone else's life. Don't be trapped by dogma — which is living with the results of other people's thinking. Don't let the noise of others' opinions drown out your own inner voice. And most important, have the courage to follow your heart and intuition. They somehow already know what you truly want to become. Everything else is secondary.
When I was young, there was an amazing publication called The Whole Earth Catalog, which was one of the bibles of my generation. It was created by a fellow named Stewart Brand not far from here in Menlo Park, and he brought it to life with his poetic touch. This was in the late 1960's, before personal computers and desktop publishing, so it was all made with typewriters, scissors, and polaroid cameras. It was sort of like Google in paperback form, 35 years before Google came along: it was idealistic, and overflowing with neat tools and great notions.
Stewart and his team put out several issues of The Whole Earth Catalog, and then when it had run its course, they put out a final issue. It was the mid-1970s, and I was your age. On the back cover of their final issue was a photograph of an early morning country road, the kind you might find yourself hitchhiking on if you were so adventurous. Beneath it were the words: "Stay Hungry. Stay Foolish." It was their farewell message as they signed off. Stay Hungry. Stay Foolish. And I have always wished that for myself. And now, as you graduate to begin anew, I wish that for you.
Stay Hungry. Stay Foolish.
Thank you all very much.

On avait raison d'y croire ...

La France bat l'Angleterre au Mondial 2011
On avait effectivement raison d'y croire. Les Français, comme ils le font en général dans les moments difficiles, se sont ressaisis, se sont dépassés et ont renvoyé les anglais chez eux ! Quel combat ! Quel fierté au bout du compte ... une belle équipe. Maintenant, nous avons le Pays de Galle en ligne de mire. Une autre belle bagarre en perspective.