"Is your boss a psycho ?". Vous avez peut-être vu le film ci-contre. Nous avons tous été confronté au moins une fois dans notre vie à un patron maniaque, dépressif, excessif, agressif ou pire. Un patron se laissant aller à exprimer ses opinions politiques de façon excessive, un patron pressant, un patron usant de méthodes dites de harcèlement. Un patron qui par nature, du fait de ses déviations comportementales, n'était pas toujours en mesure de prendre des décisions rationnelles et/ou justes. Un patron qui, à défaut de chercher le consensus, ne demandait même pas l'opinion des autres avant de trancher et de donner des ordres.
L'histoire regorge d'exemples de chefs politiques, d'entreprises ou militaires de ce type. Il faut se souvenir que tout leader est tôt ou tard confronté à son narcissisme qui le conduit à penser que les règles et les lois communes ne s'appliquent pas à sa personne, puisque justement il se place au-dessus d'elles. Dans ce qui peut vite devenir une forme de "folie", il arrive malheureusement que certains patrons perdent pied et ne soient plus en mesure de prendre des positions raisonnables. Il existe de nombreuses méthodes pour pallier à ce type d'excès, les prévenir et donc les gérer. Avoir par exemple un "fou du roi" près de soi est une bonne méthode. Elle consiste à avoir à ses côtés une sorte d'éminence grise, un "sherpa", un homme ou une femme de confiance, dont la carrière n'est plus un enjeu et qui ne sera guidé que par la seule réussite du leader en question. Il s'agit souvent d'une personne qui l'a suivi depuis de nombreuses années, souvent d'une entreprise à l'autre ou d'un poste à l'autre.
Que faire alors lorsque l'on reçoit un ordre qui nous semble injustifié ? Que faire face à un ordre allant à l'encontre de nos valeurs ? Ou encore que faire lorsqu'un ordre nous parait être dangereux pour la structure ou l'entité que l'on dirige ? Faut-il ne pas le discuter, mettre ses valeurs dans sa poche et l'exécuter ? Faut-il décider au contraire de se rebeller ? De s'opposer ?
Vous avez tous vu des films ou lu des livres traitant de ce thème. Certains sont mêmes devenus des anthologies. Qu'auriez-vous fait en temps de guerre dans telle ou telle situation ? C'est aussi la chanson de Jean-Jacques Goldman, "Né en 17 à Leindenstadt. Et oui qu'aurions nous fait ?
Bien que je souhaite laisser chacun libre d'agir et de penser comme il l'entend, je ne crois pas qu'il faille jamais accepter de négocier avec ses valeurs. Ce serait un peu comme perdre une partie de soi. Un chef tyrannique, aux comportements erratiques, n'a pas sa place dans la société actuelle. Le courage est la qualité première d'un individu. La lâcheté conduit aux pires extrémités. La lâcheté conduit au "laisser-faire". On cherche alors à justifier l'injustifiable. Mais quand on a pas su résister, quand on n'a pas su refuser, il ne faut pas s'étonner des conséquences possibles. Je n'ignore pas que dire "non" n'est pas facile. Que cette opposition peut vous coûter votre job. Elle peut même dans certaines situations avoir des répercussions plus graves. Sans doute, mais c'est aussi peut être votre hiérarchique qui y laissera le sien ou qui mieux prendra conscience de ses excès et changera ... Et dans tous les cas, vous pourrez vous regarder dans une glace. Et ceci n'a pas de valeur !