24 novembre 2014

Lancement du programme Start-up HP France

 

Le 17 novembre dernier, HP a officiellement inauguré le programme HP Start Up, un projet d’aide aux start-up innovantes grâce aux solutions HP qui a pour objectif de trouver les pépites de demain.


C’est au Laboratoire (Paris, 1er arrondissement) que s'est déroulé l’événement.


Devant des journalistes et des membres de l’écosystème des start-up, le programme a été détaillé.


Après une introduction de Gérald Karsenti, Monique Esteves, en charge du projet start-up, a mené ce lancement avec une présentation du plan d’actions. 


 La session s'est alors poursuivie par une table ronde interactive réunissant des entrepreneurs.
  
 
Gérald Karsenti et Monique Esteves
avec des dirigeants
de Start-up
 


Des entrepreneurs à l'événement HP Start-up

 
 
Annonce du programme Start-up sur le site HP


 
 Lien vers la vidéo
 
 
 
 

16 novembre 2014

Nouveau modèle de société ? Nouveau leadership ? (post 2)

Vers la créativité sélective

A la fin du post 1 de cette nouvelle rubrique "Nouveau modèle de société ? Nouveau leadership ?", j'écrivais qu'avant de définir les qualités du leader de demain, encore fallait-il savoir ce que serait justement le monde de demain ? Vers quoi allons-nous ? En fonction de cela, nous verrons bien si les leaders actuels sont capables d'évoluer dans ce nouvel environnement ou s'il nous faudra au contraire aller chercher une nouvelle génération, plus à même d'embrasser les défis actuels et à venir. 

Ce n'est pas faux. Et en même temps, il serait légitime de se demander si ce ne sont pas les femmes et les hommes qui vont influencer notre évolution future ... et ce que sera notre environnement demain. Il en a au fond toujours été ainsi. Aux moments clés de l'histoire de l'humanité, il y a toujours eu des individus, hors norme, que ce soit du côté de l'entreprise ou du monde public et politique, qui ont surgi pour guider les autres, pour trouver de nouveaux chemins. 

Pourquoi en serait-il autrement aujourd'hui ? 

Il n'y a là aucune raison en réalité que cela soit différent. Le génie humain a inventé les religions, le monothéisme en particulier, le concept même de la démocratie, de la liberté, le droit, mais il a aussi permis de constamment faire progresser la pensée, les idées, l'art. Le progrès technique nous permet de mieux vivre, plus longtemps, en meilleure santé, de gagner du temps, de faire des choses que nous n'aurions pu imaginer quelques décennies plus tôt. On peut par exemple traverser l'atlantique en quelques heures aujourd'hui ! C'était impensable au début du siècle dernier. On soigne des cancers, on prévient des infarctus, on imprime des objets (3D) et on se déplace avec son bureau ou son "chez soi" grâce aux technologies de la mobilité. 

L'innovation, voilà bien ce qui guide le monde. Elle permet de progresser, de changer notre vision du monde, nos paradigmes. Elle permet aux entreprises de concevoir de nouveaux produits et services, de dégager des profits qui servent au réinvestissement et à la création de valeur et d'emplois ! Sans innovation, le monde ne serait pas là où il en est. 
Il y a une condition néanmoins. Faut-il encore que cette innovation soit tournée sur le bien-être, sur le service rendu à la communauté. Un produit qui n'aurait aucune utilité permettrait peut-être d'enrichir un individu ou plusieurs pendant un temps donné mais au final il n'y aurait là aucune création de valeur. 

Alors, comme je le dis souvent, notre société a évolué par étape depuis la fin de la première guerre mondiale. Avant 1940, les lettrés dominaient. Passer un bac philo ou entrer à Normale Sup en section littéraire ou philosophique était la panacée. Les idées avaient le vent en poupe. Après la seconde guerre mondiale, il a fallu tout reconstruire. Les ingénieurs ont pris la barre et gouverné pendant les trente glorieuses. Cela va profondément modifier l'évolution sociétale des économies occidentales. Mais après deux chocs pétroliers et une industrie plus ou moins bien rétablie, il a fallu trouver un nouveau carburant. Les marchés financiers allaient prendre le relais pour les deux décennies suivantes, propulsant les financiers au pouvoir. Les ingénieurs viennent flirter avec les salles de marché oubliant leur formation d'origine. 

Mais aujourd'hui, comme le dit Michel Serres, nous ne sommes pas face à une crise mais face à un "changement de monde" (voir mon post du 18 février 2013). La spéculation a tout broyé sur son passage. Nous avons eu les yeux plus grands que le ventre ou en d'autres termes nous avons vécu au-dessus de nos moyens. Cela est vrai pour nous autres individus lambda, mais aussi au niveau des entreprises (le modèle de la valorisation à court terme) ou des états (accroissement des déficits publics et par là-même de la dépense publique).

Le modèle actuel ne convient plus. Il faut imaginer un monde différent. Il va falloir le "digitaliser" pour en tirer tout le potentiel, intégrer les générations des "digital native", la diversité et changer notre appréhension au monde, par exemple la prise en compte de la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises). Voilà des défis passionnants qui nous font face et qu'il faudra aborder d'une façon différente.

Pour autant, il faudra le faire sans renier le passé, nos valeurs, notre culture au fond. Car nous ne sommes que le produit de notre histoire. Impossible de se projeter sans en avoir la pleine maitrise.

L'innovation n'a jamais cessé. Mais l'innovation utile s'est un peu éloignée. Elle n'est pas toujours recherchée et n'est plus l'élément vital de décision. On innove pour vendre et moins pour être utile à la société. Pourrait-on renoncer aujourd'hui à mettre sur le marché un produit néfaste et inutile mais porteur d'enrichissement potentiel. J'espère que oui mais je n'en suis pas du tout persuadé.

Nous sommes dans une société de l'hyper-consommation. Et nous allons devoir revoir nos objectifs. Aussi pour des raisons liées à l'environnement. Que veut-on faire du monde de demain ? Y répondre c'est définir une direction et un axe d'évolution pour l'humanité avec une inflexion certaine et nécessaire.

Ce post met en avant des idées très différentes. Les suivants y reviendront mais l'idée de ce jour est  celle-ci : après les littéraires, les ingénieurs, les financiers ... eh bien nous allons vers les créatifs !!! Ce sont les créatifs qui vont faire bouger les frontières. Plus que les politiques au fond. Les créatifs seront partout. Dans l'entreprise, dans l'enseignement, dans les administrations, dans les gouvernements, dans l'art, partout.

L'ère à venir sera celle de la créativité sélective ou de la créativité utile. Pas créer pour créer. Mais créer pour le mieux.

Et bonne nouvelle, cette fois personne ne devrait être privilégié ou défavorisé. Car chacun peut créer et innover. Le profil comptera plus que la formation. La personnalité primera plus que le reste. L'envie, la passion, l'élan que l'on saura générer ou pas.

C'est sans doute pourquoi on nous parle sans cesse de startups, d'entrepreneuriat et de tout ce qui touche à la création. Car nous sentons que les choses vont peu à peu dans ce sens.

Nous cherchons un nouveau modèle. L'innovation en sera le ciment. Là il n'y a aucun doute. Il convient même de l'espérer. 

02 novembre 2014

Nouveau modèle de société ? Nouveau leadership ? (post 1)




Le monde qui nous entoure est complexe et turbulent. Tout bouge très vite. Trop vite parfois. Les technologies sont de plus en plus performantes. Elles nous permettent en réalité de presque tout envisager. Et c'est cela même qui peut en inquieter certains. Où sont les limites ? Comment les définir ? Qui doit les poser ? Le faut-il seulement ?

Le progrès technique a été tel au cours des trois dernières décennies qu'il ne semble y avoir aucune limite. Dans le même temps, les coûts ont été divisés par deux ou par trois. L'information circule à la vitesse de la lumière au moindre coût. On a parfois à peine le temps de se familiariser avec une technologie donnée qu'elle est remplacée ! Faut-il le regretter ? Peu importe ... car ce n'est peut-être pas la bonne question.

Pour autant, nous sommes tous, à des degrés différents, inquiets, perplexes, en questionnement. En particulier sur ce que sera la société de demain. Nous voulons comprendre, donner du sens à nos existences, nous recherchons bonheur et bien-être. Nous voulons trouver des nouveaux équilibres alors même que tout est fait pour les rompre. Pris dans le tourbillon des réseaux sociaux, d'une communication incessante et parfois paralysante, nous vivons dans le "toujours connecté", toute notion d'étanchéité entre vie privée et vie professionnelle tendant à s'estomper peu à peu. Et pourtant, il faut bien se ressourcer. On ne peut être performant et créatif sans prendre régulièrement le recul nécessaire.

Alors il est peut-être tant de revenir à l'essentiel. Car si les générations changent, si les besoins évoluent, il existe malgré tout une constante, et cette constante est vitale. Elle fédére, elle rassemble, elle crée le ciment entre des individus qui diffèrent pourtant en de nombreux points, qui n'ont même parfois pas les mêmes vues ou opinions, mais qui se retrouvent à un moment autour d'un projet commun. Cette glu s'appelle la culture. Celle-ci est indélébile. Nous la transmettons de père en fils, de génération en génération. Grâce à elle, nous savons qui nous sommes. Elle nous définit et nous sert de phare, de point de ralliement. Elle est un cri intérieur, une source d'apaisement. Des membres d'une même groupe peuvent la définir différemment, peu importe au fond, du moment qu'ils vibrent à l'unisson.

La fracture que nous vivons aujourd'hui, du moins depuis la crise de 2008, correspond en réalité à une nouvelle adaptation de celle-ci. Car si elle ne peut pas être copiée par d'autres, elle peut évoluer. En cela, les jeunes générations, la Y, et même la Z qui pointe son nez, jouent un rôle prépondérant. Les "Digital Native" ne sont pas "déjantés", comme nous pourrions le penser de prime abord. Non, ils ont des aspirations différentes des générations précédentes, mais se retrouvent curieusement sur l'essentiel. Ils ne sont pas prêts par exemple à tous les sacrifices au nom d'une sacrosainte carrière. Cela ne veut pas dire qu'ils veulent travailler moins. cela veut dire qu'ils veulent travailler mieux et en tout cas différemment. A coup sûr, ils vont insuffler quelque chose de très nouveau.

Le modèle capitaliste s'est depuis longtemps imposé comme le thermomètre du monde moderne. L'économie de marché, si critiquée, a finalement été adoptée par la plupart des économies occidentales et des courants politiques, de droite comme de gauche. Rien ne compte tant de toute façon que de croître et d'assurer le plein emploi. Une phrase d'un révolutionnaire me revient à l'esprit. Alors qu'il se trouve à la tribune, il s'adresse aux représentants du peuple en ces termes : "La faim et la privation de liberté sont les deux piliers de la révolte". Bien que je ne me souvienne plus de son nom, force est de constater que cela reste vrai aujourd'hui encore !

Sans croissance économique, nous ne pourrions rien envisager. Mais si le modèle actuel a toutes les raisons de perdurer, il ne le pourra qu'au prix d'une profonde adaptation. Car nous ne pouvons pas continuer de sacrifier le long terme à des résultats boursiers de court terme. Nous ne pouvons pas continuer de poursuivre la coupe des coûts au nom d'une prétendue recherche de compétitivité. Nous ne pouvons pas poursuivre notre quête de productivité sans nous soucier de trouver de nouvelles formes d'équilibre, mélange d'économique et de social. Nous ne pouvons pas évoluer dans un écosystème en  faisant abstraction de son devenir. Il est fait de femmes et d'hommes, qui sont autant d'êtres humains que de consommateurs potentiels.

J'entame donc une série de posts, sous forme de questions. Je vais les partager sur LinkedIn. Je vous encourage à les commenter et à donner votre point de vue sur les questions soulevées en me rejoignant.

Tout cela devrait nous amener à nous questionner sur le modèle de société de demain. Et au-delà à l'évolution des formes de leadership. Nous allons avoir besoin de leaders différents pour aborder le monde de demain.

Prochain post : avant de parler des caractéristiques du leader de demain à quoi ressemblera la société de demain ?