29 mars 2015

Un nouveau post de ma part publié dans le site HBR France : "Tombez les masques, soyez vous-même" !

Découvrez mon nouveau post dans la Harvard Business Review France en cliquant sur le lien ci-dessous:
 


Bonne lecture et n'hésitez pas à me faire part de vos commentaires sur LinkedIn !

25 mars 2015

L'innovation s'invite à l'Elysée !




Suite aux Etats de la France (Neuxième Edition) qui se sont déroulés le 17 Décembre dernier, nous avons rencontré comme l'an passé, le Président de la République François Hollande. C'était le 16 Mars dernier à l'Elysée. J'étais accompagné des présidents de EY, de Roche, de Siemens, de Bain, d'Accenture et de Compass Group.

Nous avons évoqué nos propositions dans les domaines de l'économie, de la fiscalité, du social, des régions et bien sûr dans celui qui me tient à coeur, à savoir celui de l'innovation.  

Je suis en charge de cette partie là. J'ai évoqué de nombreux points, je les résume :
  • Je commence par dire que les choses bougent dans le bon sens avec La French Tech, le Crédit Impôt Recherche (CIR) et le CICE par exemple; 
  • Nous pensons ensuite qu'il convient de mettre en cohérence les nombreuses initiatives proliférantes prises en matière d'innovation;
  • Qu'il convient de concentrer nos efforts sur des priorités à fort potentiels, porteuses de développement et de rayonnement international. Nous insistons sur 4 secteurs qui nous paraissent clés : les sciences du vivant, le numérique, l'énergie et les transports;
  • Nous pensons qu'il faut éviter le saupoudrage des aides publiques en ciblant prioritairement des innovations de rupture;
  • Qu'il convient de favoriser la collaboration entre les équipes de recherche publique et le secteur privé;
  • Qu'il faut intensifier les rapprochements entre le monde de la recherche, de l'université et des entreprises. Créer en fait des écosystèmes favorables à l'innovation. Nous proposons ainsi :
    • - d'adosser les initiatives conjointes sur des structures industrielles pour favoriser le passage de l'expérimentation à la fabrication, tout cela devant générer au final de l'emploi;
      - de clairement définir les questions liées à la propriété intellectuelle ... c'est généralement un point de blocage;
      - de mieux identifier les priorités publiques en matière de recherche. 
  • Créer un état d'esprit favorable à l'innovation en substituant au principe de précaution un principe de progrès;
  • Qu'il faut améliorer le financement de l'innovation et nous proposons des mesures pour aller plus loin au niveau du CIR en traitant le sujet de la sous-traitance souvent lésée, le client recevant seul l'allocation de l'Etat. 
J'ai ensuite illustré mes propos par un cas concret mené en Isère par Hewlett-Packard, les centres de recherche, le pôle universitaire et des complexes industriels sur le thème de la photonique. je précise que des expériences permettant d'acquérir un avantage compétitif sont possibles dans toutes la France à condition d'y mettre de l'énergie, de détecter nos pépites et d'accompagner les entreprises en leur simplifiant la tâche. 

Le 23 Mars, soit il y a quelques jours, je retourne à l'Elysée (une habitude !) pour y présider une table ronde au sujet de l'innovation. Les conseillers de François Hollande, Jean-Jacques Barberis, Adrienne Brotons et Julien Pouget nous y attendent. Je suis entouré de leaders de différentes entreprises. cela va de Dow Chemical à Bosch France, en passant par Pfizer, Siemens, 3M, MSD, SKF, Roche, Microsoft, Philips, Nestlé ou Shell. Le débat tourne autour de 3 thèmes :
  • Appréciation générale des incitations et des freins à la R&D en France;
  • Appréciation des dispositifs d'incitation à la recherche partenariale entre acteurs publics et privés;
  • Recherche entre grands groupes et PME innovantes / start-up. 
Débat passionnant et foisonnant d'idées.

Au final, nous avons eu de l'écoute, sur tous les sujets, pas uniquement sur celui de l'innovation. Des sujets vont être approfondis et espérons que certaines de nos recommandations vont être appliquées. Nous allons suivre.

Et selon le dicton des Etats de la France : plus vite, plus loin, plus fort !

22 mars 2015

Dans notre engagement pour l'émergence de start-ups, nous avons accueilli chez HP la 3ième édition de la ScientiAcademy !


#ScientiAcademy

Les 4 pépites à suivre en 2015 selon Scientipôle Initiative

Maddyness, le journal des start-ups

SCientiAcademy

C’est lors de la troisième édition de la ScientiAcademy, qui s’est déroulée jeudi 12 mars 2015 dans les locaux de HP France à Boulogne Billancourt, que les meilleures pépites des « Scientipôles de l’année 2014″ ont été distinguées. Après le discours d’ouverture de Gérald Karsenti, PDG France de Hewlett Packard, Eric Vaysset directeur de Scientipôle Croissance et Scientipôle Initiative a tenu à rappeler son engagement auprès des startups franciliennes : faire en sorte qu’elles dépassent 1 million de chiffre d’affaires sur 3 ans.

Scientipôle Initiative est une structure associative, membre d’Initiative France, qui apporte une solution de financement d’amorçage aux jeunes entreprises innovantes d’Ile de France. Les prêts d’honneur attribués, d’une valeur de 60 000 à 90 000 euros par société, ont pour vocation d’accélérer le développement commercial des entreprises. Parmi la longue liste des lauréats depuis 13 ans, on retrouve des entreprises comme Blablacar (qui s’était présenté à l’origine avec le nom de Comuto), Payplug, Ynsect ou encore Kudoz, Deliver.ee, Centimeo et Auticiel pour les plus récentes.
Signe du bon fonctionnement de la chaîne du financement, 94% des prêts sont remboursés. En effet, le prêt d’honneur de Scientipôle Initiative fonctionne comme un prêt bancaire à la différence que celui-ci est à 0% et qu’il est possible de commencer à rembourser 1 an après son obtention. Pour aller plus loin dans son accompagnement, la petite soeur Scientipôle Croissance a été lancée avec un pari en passe d’être tenu : celui de devenir l’accélérateur de JEI le moins cher de France.
 
scienti academy

190 euros pour 12 mois d’accompagnement

Au total, ce sont 7 parcours à la carte que peuvent suivre les lauréats de Scientipôle Initiative, dans le cadre de l’accompagnement de Scientipôle Croissance, lancé il y a 18 mois. Aujourd’hui, 87 sociétés ont débuté le programme et ont chacune obtenu une progression de plus de 200% de leur chiffre d’affaires annuel, en dépassant 500 000 euros dès la première année. Le modèle semble donc solide et fiable compte tenu des premiers résultats.
Si Idénergie en Mayenne se revendique comme le premier accélérateur français, Scientipôle Croissance se positionne comme le moins cher du marché et celui qui regroupe le plus de startups (plus de 200 entreprises accélérées en 2014). Sur ce modèle, pas de prise de parts au capital ni d’incubation, mais plutôt un accompagnement sur-mesure grâce aux partenaires mécènes de la structure.
 

Les 4 ScientiStars de l’année 2014 élues en 2015

Si habituellement, les partenaires d’un concours abondent la dotation d’un concours par des services d’accompagnement, lors de la ScientiAcademy, les choses ont été sensiblement différentes. En effet, les partenaires Mécènes (BNP Paribas, AXA, HP et GMBA Baker Tilly) ont récompensé les lauréats de la soirée d’une manière un peu différente, en offrant des places pour des événements sportifs (Roland Garros, match de rugby) ou des concerts.


 


 
Cette année, 4 startups ont été récompensées :
  • Deliver.ee (Catégorie Innovation de la Vie Quotidienne): Deliver.ee est un réseau de coursiers permettant aux professionnels et particuliers de se faire livrer une commande en 90 minutes. La jeune pousse a notamment passé un partenariat avec la Fnac.
  • Auticiel (Catégorie Innovation de la Santé et Cleantech) : Passé par le Camping, Auticiel est une solution logicielle à destination des personnes à déficience cognitive
  • Feetme (Catégorie Objets Connectés et Voiture du Futur) : Feetme est une semelle connectée par bluetooth permettant de prévenir d’un ulcère pour les diabétiques (500 millions dans le monde).
  • Valwin (Catégorie Transformation Numérique de l’Entreprise): Projet porté par Camille Freisz, Valwin est une solution de big data qui a pour but de mettre l’innovation au service des pharmacies et de la santé, dans un cadre éthique.

15 mars 2015

Les femmes doivent faire comme les hommes: ne pas chercher l'excellence !

Il est un fait maintes fois démontré, les femmes cherchent l'excellence en tout. Elles ont du mal à se lancer, à prendre de nouveaux challenges, à accepter une promotion, voire à se battre pour l'obtenir ! Elles veulent avant de se positionner avoir la certitude qu'elles sont prêtes, qu'elles seront suffisamment expérimentées. C'est certainement tout à leur honneur, mais c'est aussi un immense frein. 

Je relate souvent ceci à mes étudiants, à mes équipes ou lors de mes conférences. Je le fais sous la forme d'une "boutade" ou d'une "anecdote" mais il s'agit en réalité d'un point sur lequel les femmes se doivent de travailler car d'une certaine façon elles se mettent elles-mêmes des bâtons dans les roues ! 
Voici ... lorsque j'ai un poste à pouvoir, un job important, de management par exemple, j'ai l'habitude de solliciter, ce qui est très normal, mon équipe de managers et la direction des ressources humaines. J'ai à coeur d'avoir un nombre équivalent de candidats potentiels en termes de genre, autant de femmes que d'hommes en d'autres termes. Dans le numérique, ce n'est jamais chose aisée mais avec de la persévérance on y parvient. 

L'entretien avec les candidates prend souvent une tournure inattendue: au lieu de les voir "vendre" leur CV, leurs atouts, au lieu de les voir se battre pour obtenir le job, c'est souvent moi qui après 5 minutes  d'entretien, les réconforte, les rassure, finalement les encourageant à ne pas douter! Le monde à l'envers! Je leur assure alors qu'elles peuvent faire le job alors qu'elles m'expliquent ne pas être prêtes. C'est souvent très cocasse! Mais c'est effectivement ce qui se passe. Il arrive néanmoins qu'elles se laissent convaincre, mais à chaque fois, elles sortent de mon bureau avec le sentiment d'avoir accepté trop vite sans la certitude d'être à la hauteur. Elles sont heureuses, me remercient ... mais elles doutent. Les hommes eux , beaucoup moins. Ou tout au moins ne laissent rien paraître ! Au bout de 5 minutes,  ils me lancent "Gérald, ne cherche pas ailleurs! Je suis prêt. Je suis l'homme de la situation". Et c'est bien souvent le cas. Mais cela le serait aussi avec les femmes postulantes. En sortant de mon bureau, ils ont aussi des maux de ventre mais pas pour les mêmes raisons que les femmes. Ils savent en effet qu'une fois le job en poche, il va .... falloir en assumer les responsabilités. 

Les femmes doivent faire comme les hommes, ne pas chercher l'excellence. C'est de toute façon impossible. Elles doivent accepter d'apprendre en marchant. C'est du reste une excellente thérapie pour ne jamais se laisser aller et se remettre en question continuellement. 

Je suis alors persuadé que les statistiques relatives à la mixité vont connaitre une petite embellie. Tout ne sera pas réglé pour autant, mais ce sera un plus indéniable.

09 mars 2015

Le jour d'après !



Un jour après la "Journée de la femme", nous sommes toujours aussi concernés, moi en particulier, par le thème de la mixité. Plus que jamais, il semble evident que nous devons avoir en France et dans le monde un équilibre parfait entre les deux genres. Selon une étude publiée en Octobre dernier par le World Economic Forum, il faudrait encore 80 ans pour atteindre ce point d'inflexion ! Cel fait réfléchir.
A ce sujet, j'ai eu l'occasion de participer au lancement du livre "Mixité : quand les hommes s'engagent - Explications, propositions, actions", aux Editions Eyrolles. Le livre a été écrit par plusieurs auteurs, sous la coordination de Marie-Christine Mahéas. La préface est de Michel Landel, PDG de Sodhexo, qui témognait également (voir ci-dessous).
Le sujet est tout à fait critique, le sujet d'actualité et l'angle choisi est à la fois original et porteur de nouvelles idées.
La réunion se déroulait chez AXA. Après une présentation de l'ouvrage, quatre présidents se sont relayés pour donner leur vision du sujet : François Pérol (BPCE), Patrick Pouyanné (Total), Michel Landel (Sodhexo) et moi-même.



En réalité, 12 dirigeants ont témoigné dans l'ouvrage sous la forme d'une conversation.
Les voici:

Pour ma part, j'ai eu à coeur de developer mes idées sur la question. Malgré tous les efforts accomplis, les progrès restent peu probants à ce jour. Il n'y a toujours aucune femme à la tête d'une entreprise du CAC 40 et moins de 5% de femmes sont à la tête de grandes entreprises au niveau mondial. Pour autant, j'ai le sentiment que la période n'a jamais été propice pour les femmes. La mutation sociétale en cours joue en leur faveur en mettant en valeur des qualités qui les caractérisent totalement: capacités décisionnelles, gestion de l'égo, vision de long terme, sens dans l'action, gestion équilibrée entre recherche de profit et bénéfices sociaux/sociétaux. 
Nous sommes face à un "combat". Pour que les femmes jouent sur un pied d'égalité avec les hommes, il faudra bien que ces derniers cèdent des postes, dans les comités de direction et dans les instances politiques. Cela ne se fera pas tout seul.  
En même temps, il n'est dans l'intérêt de personne de basculer brutalement dans un modèle où les hommes auraient le sentiment que les cartes sont truquées. Il faut un équilibre et partager. Nous en sommes loin. 
Mais nous progressons assurément. HP France a par exemple réussi à créer cet équilibre au niveau du comité de direction et au niveau des hauts potentiels, la relève ! Et cela marche, la performance est au rendez-vous et de façon stable. 
En réalité, toutes les études convergent: mixité = performance.

Alors pourquoi s'en priver !