Nous sommes pris en étau. Le mur de la dette se dresse devant nous. Il semble infranchissable. Nous nous apprêtons à perdre notre triple A. Nos taux d'intérêts, qui étaient déjà deux fois supérieurs à ceux de l'Allemagne, vont donc encore perdre du terrain. Un taux de croissance nul, peut-être même négatif, un chômage croissant, un déficit commercial qui se creuse, la chute est abyssale, un gouffre ouvert sous nos pieds, un gouffre sans fond. Comment la France peut-elle s'en sortir ? Il semble que nous soyons pris dans un piège. Comment redevenir la nation dominante que nous avons été par le passé ?
Notre modèle social, qui présente de nombreuses vertus, n'est de fait plus compatible avec nos ambitions de regain de compétitivité. Il nous met en tout cas devant une double réalité à laquelle nous voulions échapper, à laquelle nous ne voulions pas croire : l'Allemagne nous domine et les marchés imposent leurs lois. C'est ainsi.
Un image me vient à l'esprit. Celle d'un coureur, en sur-poids, pas très en forme, qui tente vaille que vaille de rester dans le peloton de tête. Au bout d'un moment, essoufflé, il lui faut faire un choix :
1) arrêter la course, faire un régime, se préparer avec sérieux et se représenter à l'édition suivante;
2) renoncer à la compétition.
La France en est là. Où elle refond son modèle économique et social, sans complaisance ou elle devra sortir de l'Euro. Sinon c'est l'explosion, l'essoufflement et possiblement le malaise cardiaque. Pas drôle me direz vous. Bon, une bonne nouvelle, de nombreux pays sont encore plus mal que nous. Si nous mourons, d'autres auront dérouillé avant nous ! La spirale est implacable : taux d'intérêts élevés, restriction des crédits, récession, les entreprises ne vont pas tarder à manquer de fuel.
1) arrêter la course, faire un régime, se préparer avec sérieux et se représenter à l'édition suivante;
2) renoncer à la compétition.
La France en est là. Où elle refond son modèle économique et social, sans complaisance ou elle devra sortir de l'Euro. Sinon c'est l'explosion, l'essoufflement et possiblement le malaise cardiaque. Pas drôle me direz vous. Bon, une bonne nouvelle, de nombreux pays sont encore plus mal que nous. Si nous mourons, d'autres auront dérouillé avant nous ! La spirale est implacable : taux d'intérêts élevés, restriction des crédits, récession, les entreprises ne vont pas tarder à manquer de fuel.
Pour s'en sortir, il faut une gouvernance, il faut une forme de gouvernement européen (voir billet précédent). Certes, il y a là une forme d'abandon de souveraineté, mais nous n'avons pas le choix. Car faire fonctionner l'Europe exige de la discipline, la chancelière allemande n'a pas tort. Surtout dans une Europe à deux vitesses. Impossible de réussir autrement. Un autre cas comme la Grèce et c'est la fin de tout.
La France dispose néanmoins d'atouts majeurs. Elle forme toujours une élite intellectuelle reconnue de tous et prisée un peu partout dans le monde, que ce soit dans la finance, dans le monde de l'entreprise ou dans la recherche. Nous avons également des savoirs-faire indiscutables. Certes, notre industrie n'est plus aussi flamboyante que par le passé, mais nous continuons de dominer des pans entiers du monde des affaires, et pas seulement dans la mode, le luxe et la grande cuisine.
Nous devons pour réussir relancer notre économie. On ne peut pas gagner sans croissance. Il va falloir diminuer notre coût du travail. Une idée consisterait à envoyer en "off-shoring" non pas les tâches à faible valeur ajoutée mais l'inverse. En utilisant des ingénieurs étrangers (en Inde par exemple) à des prix plus compétitifs que chez nous, on peut réduire le prix de son haut de gamme et ainsi générer du business qui lui-même peut alors créer de l'emploi ... en France. En partant d'une situation ubuesque, puisque l'on décide d'envoyer de l'emploi à l'extérieur, on finit par en tirer bénéfice. C'est exactement ce que l'Allemagne a fait dans le secteur de l'automobile. On connait la suite ...
Nous allons devoir aussi faire des économies de l'ordre de 120 à 130 milliards d'euros dans les 4 années à venir. Cela se fera sur base de baisse des dépenses, mais aussi par des hausses d'impôts. Il faudra sans doute aussi privatiser. Peut-être des banques. Sans doute du reste.
Nous allons devoir aussi faire des économies de l'ordre de 120 à 130 milliards d'euros dans les 4 années à venir. Cela se fera sur base de baisse des dépenses, mais aussi par des hausses d'impôts. Il faudra sans doute aussi privatiser. Peut-être des banques. Sans doute du reste.
La chine a besoin de l'Europe. L'Allemagne ne peut prendre la responsabilité de faire imploser l'euro après avoir dévasté notre continent par deux guerres mondiales dévastatrices. La France sans euro connaitrait de graves difficultés. En clair, tout le monde a intérêt de réussir. Mais comment ?
Tout tient donc en un mot. Il faut croitre. Il faut reprendre le chemin du succès. Pour y parvenir, il faut du leadership. Des leaders. Des femmes et des hommes qui n'auront aucune peur, qui prendront les décisions qui s'imposent, qui sauront faire face à l'adversité, pour le bien de tous. Des leaders qui ne chercheront pas uniquement à faire briller leurs étoiles. En agissant pour la communauté, qu'ils se rassurent, ils rentreront dans l'histoire ... et par la grande porte !