Nous voyons bien que les provocations se succèdent depuis le début de la campagne électorale. Il s'agit de petites phrases, qui peuvent parfois passées inaperçues, mais qui ont en réalité un objectif bien précis. Faire passer une idée. Faire réfléchir. Car si l'on peut dans un premier temps être choqué par une position radicale, bien souvent, après y avoir réfléchi, nous prenons conscience que les choses ne sont jamais tranchées et qu'il y a toujours une part de vrai dans les provocations. Elles sont souvent le reflet d'une certaine réalité. Elles traduisent parfois ce que nous avons en tête. Selon l'angle d'observation, on peut avoir une vision différente d'un même événement. Je ne parle évidemment pas des paroles qui vont à l'encontre de la loi. Certaines personnes se font une spécialité de choquer en revenant sur des faits bien établis, ils ne souhaitent que heurter et ne méritent pas notre attention. Mais à part ces cas particuliers, la provocation a quelque chose de rafraichissant. Parlons plutôt d'interpellation. Il faut interpeller quand on a un doute. Il faut interpeller quand on veut attirer l'attention sur une injustice ou sur des attitudes peu acceptables. Si l'on avait un peu plus provoquer le monde de la finance et des marchés, ces agents qui réclament de la performance immédiate au détriment du moyen/long terme, nous n'en serions sans doute pas là aujourd'hui. Mesurée, la provocation peut être positive et porteuse de changement.
05 février 2012
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» La provocation peut-elle être une stratégie ?