20 avril 2009

La chine : prête à repartir ?


La croissance de la Chine a été divisée par deux depuis 2007. Le PIB de l’empire du milieu — en variation annuelle et en % — est ainsi passé de +12,6% en Juin 2007 à +6,1% en Mars 2009 (selon le Bureau national des statistiques, BNS). Ces chiffres parlent d’eux-mêmes ! Pourtant, certains économistes et conjoncturistes commencent à sentir les frémissements d’une possible reprise ! On ose à peine à croire. Mais certaines statistiques viennent étayer leurs propos:
  • Tout d’abord, les investissements en capital fixe en zone dite urbaine ont progressé de plus de 30% au mois de Mars 2009 (26,5% pour les deux mois précédents) ;
  • Ensuite, la production industrielle a connu une augmentation de 8,3%, contre moins de 4% pour les mois de Janvier et Février ;
  • Enfin les ventes de détails se sont envolées, affichant une croissance de plus de 14% en Mars 2009.
Certes, l’économie chinoise connaît indéniablement un net ralentissement. Les plus pessimistes affirment du reste que ce début de reprise apparaît incertain, une croissance en « W » comme disent les experts. Rien ne prouve selon eux que les ventes de détails pourront continuer sur la même lancée. Néanmoins, ces chiffres viennent conforter ceux qui voient la Chine sortir plus vite que prévu du marasme actuel. Il est vrai que le plan de dépenses publiques de 465 milliards d’euros a dopé la confiance des investisseurs et favorisé la relance économique. Les clignotants semblent donc se mettre au vert du côté des investisseurs, mais pour savoir si cette reprise a des chances d’être durable, il faut également regarder en direction des consommateurs et vérifier s’ils sont prêts à dépenser plus. Ceci est d’autant plus important que le risque inflationniste existe toujours, avec les conséquences que l'on pourrait imaginer. Enfin, le gouvernement chinois a besoin d’une croissance soutenue pour éviter l’accroissement du chômage. Un taux de 6 à 8% semble être le taux minimum requis. En dessous, le système risque de s’échauffer, nécessitant des ajustements par des réductions d’effectifs. Au final, ces nouvelles sont positives. Elles méritent cependant d’être confirmées dans les deux à trois mois à venir.