Jean-François Copé |
Ma chronique commence par une bonne nouvelle. Il en faut. Alors que la loi Zimmermann-Copé fixait le seuil d'attribution des sièges d'administrateurs des sociétés du CAC 40 à 20% d'ici 2014, il semblerait qu'il soit d'ores et déjà franchi !
Publicis et Vallourec seraient par ailleurs les meilleurs élèves de la classe en ayant passé les 40% par exemple par la première. Ces grands noms français sont donc en avance, très au-dessus de la moyenne nationale.
40% au minimum reste la cible pour 2017. Il y a encore du chemin à accomplir.
Certes, l'euro se porte comme un charme, mais il est trop fort. Beaucoup trop fort et nous sommes nombreux à souhaiter sa baisse, surtout les économistes qui le voient comme un danger pour nos économies. Il pousse les délocalisations dans la zone dollar et empêche des pays traditionnellement exportateurs comme la France ou l'Italie de bénéficier d'un niveau d'activité supplémentaire, d'une manne providentielle. Une manne dont ces pays auraient bien besoin pour soulager leur endettement respectif. La croissance, ainsi freinée, handicape nos entreprises. Aucun doute là-dessus. La dévaluation aurait été possible en d'autres temps et aurait été une bonne solution. Elle est aujourd'hui techniquement et politiquement impossible. Il faut trouver d'autres solutions. Que faire ?
Une sortie de l'Allemagne de la zone euro en serait une. Mais contrairement à une idée reçue, l'Allemagne, aussi forte soit-elle, n'a pas intérêt à un tel mouvement. Cela nuirait gravement à son moteur économique.
L'autre solution est de voir le dollar remonter ! Bien sûr. Si l'euro ne baisse pas, faisons remonter le dollar. Simple ! Mais là encore peu de chance de voir ceci arriver avant les élections américaines. Le président Barack Obama ne prendrait pas ce risque. Lorsque l'on voit les difficultés rencontrées outre-atlantique pour éviter un défaut de paiement historique de la première puissance mondiale, on se dit que quelque chose ne tourne pas rond en ce moment (voir mon dernier billet sur le sujet). Nous verrons bien.
France Telecom lance SOSH |
Pour faire face à ce type de situation, certaines entreprises n'hésitent pas à réagir et à se préparer aux temps difficiles. Ainsi, prévoyant une situation concurrentiel renforcée avec l'arrivée de Free sur le marché des mobiles, France Telecom, par la voie de son président Stéphane Richard, annonce son entrée dans le marché du "Low-cost" (marque "Sosh").
Lien : France Telecom lance SOSH
C'est une réaction à ce que nous vivons. Il faut bien trouver les moyens de sauvegarder la croissance et à terme l'emploi. Il faut résister, être résilient. Nous en avons déjà parlé. Je suis persuadé que c'est une étape importante pour l'opérateur français. Il prend position et montre qu'il peut réagir vite et fort.
Pour rester sur les entreprises françaises, celles qui marchent bien et qui affichent une bonne santé, notons celle du groupe EDF. Henri Progio, PDG, annonçait il y a peu de bons résultats pour le premier semestre 2011. Un EBITDA en progression de 6,2%, un chiffre d'affaires en croissance de 2,7% et un résultat net récurrent (toujours important) en hausse de 12,5% !
Ces résultats sont en particulier liés à la bonne tenue du nucléaire, ce qui a permis au président d'affirmer le leadership du groupe, véritable chef de file, de confirmer une stratégie de diversification des énergies, et la volonté évidente de ne jamais faire passer les résultats avant la sécurité des citoyens. L'industrie française avait passé la crise en 2008/2009 avec brio. Elle montre une nouvelle fois de belles potentialités, de belles réserves. Les fleurons se portent bien, c'est une bonne nouvelle pour notre futur à tous.
La technologie dans ces environnements joue un rôle considérable et va donner des ailes aux acteurs du marché français. Rappelons le lancement par HP de la tablette TouchPad et de WebOS qui vont apporter un bout en bout technologique salutaire.
Prochaine chronique exceptionnellement fin Août. En attendant, je vous souhaite à tous de très bonnes vacances !