Le physicien allemand Albert Einstein |
"Deux choses sont infinies : l'Univers et la bêtise humaine. Mais, en ce qui concerne l'Univers, je n'en ai pas encore acquis la certitude absolue", déclarait Albert Einstein. Cette phrase m'a toujours amusé. Tout comme ce que me disait un de mes anciens collaborateurs: "Il n'y a qu'une seule chose contre laquelle il est quasiment impossible de lutter, la bêtise !". Ce n'est pas faux. Regardez tous les jours, ceux et celles qui vous entourent et qui par leur comportement, leurs actes, leurs paroles, vous semblent ... bêtes. Cela doit vous arriver au moins un fois par jour. Mais il convient de bien définir ce que l'on entend par bêtise. Un être intelligent se reconnait rapidement. Il ne tombe pas dans les clichés convenus, il accepte la remise en cause, il accepte même la critique. Il fait preuve en de nombreuses circonstances d'une capacité de changement et de créativité. Il ne peut que surprendre alors que l'être "bête" suit des chemins bien définis, il est dans le mimétisme, il subit souvent les effets d'entrainement, "faire comme tout le monde". Au final, il est prévisible et d'une certaine façon ennuyeux. Cela ne serait pas si grave si les conséquences s'arrêtaient là. Mais la bêtise peut blesser, heurter, et même tuer. La bêtise peut conduire un être faible, celui qui la subit, à commettre un acte irréparable. Du reste, je viens de parler d'un être "bête" ... il est curieux de voir que pour nous humains, un être stupide doit être assimilé à une bête, supposée ne pas être intelligente, supposée se contenter de copier ses parents, son entourage. Nous savons depuis pas mal de temps pourtant que les animaux sont dotés de diverses formes d'intelligence. Certains singes par exemple sont en théorie capables de parler, ils leur manquent des cordes vocales, mais on peut leur apprendre le langage des signes sans trop de problème ! Au fond, un individu stupide, idiot ou bête est quelqu'un qui applique des règles sans réfléchir, par automatisme. Il suit des processus, qu'il applique selon un ordre bien défini. Il fait cela par simplification ou par simplicité aussi. Il devient peu à peu un être non pensant. Un être dénué de jugement, d'analyse et d'esprit de contradiction. Il s'engouffre dans la brèche, à savoir celle de la tranquillité d'esprit. Il est beaucoup plus facile de ne pas trop faire fonctionner ses méninges. Etre intelligent ou se comporter comme tel exige de l'énergie. Beaucoup d'énergie. Et aussi beaucoup d'efforts. Souvenons nous que de nombreux événements de notre vie peuvent transformer un être dit intelligent en un individu digne des pires moqueries : la passion, l'amour, la déception, la haine, la colère, etc. Toutes ces émotions, positives ou négatives, qui déforment nos jugements et viennent heurter notre sens de la mesure et notre logique intuitive, peuvent nous rendre idiots. Comme nous le savons maintenant, il devrait être plus facile de ne pas être trop bête en 2012, d'autant que vouloir définir la bêtise est déjà la preuve d'une certaine forme d'arrogance puisque de fait on se range du côté des personnes ayant la capacité de donner un avis sur le sujet ! Or, nous le savons aussi, on est toujours le con de quelqu'un ! A ce propos, on pourra revoir avec délice le "Dîner de cons" de Francis Veber ou on écoutera "Quand on est con, on est con" de Georges Brassens qui insiste bien sur le fait que le "Temps ne fait rien à l'affaire". Terminons sur cette anecdote devenue célèbre depuis. En 1944, un officier des Forces Françaises Libres baptise sa jeep "Mort aux cons". Le Général de Gaulle aurait alors rétorqué : "Vaste programme Messieurs, vaste programme". Plutôt pas mal !