20 mai 2012

Sur la question de l'alignement ...

On se souvient de cette phrase, devenue référence : "un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne. Elle est de Jean-Pierre Chevénement, plusieurs fois ministres, sénateur et maire de Belfort. Il a du reste eu à mettre lui-même cette régle à l'épreuve au cours de sa carrière, n'ayant pas eu peur de partir lorsqu'il n'était pas d'accord. A l'heure où un nouveau gouvernement vient de prendre son envol en France, il est bon d'en analyser la pertinence. Il y a des phrases, comme celle-çi, qui marquent les esprits. Elles s'inscrivent dans nos mémoires et ne s'effacent plus. Ce sont là des déclarations qui passent à la postérité. Elles sont généralement simples, directes et éloquentes. Elles plaisent et captent notre attention parce qu'elles sont tout simplement dans le vrai. Celle-çi en fait partie. Elle affirme une chose à laquelle nous croyons : l'alignement. Il est impossible pour une équipe donnée de commander, de gouverner, de mener son action sans cohésion en son sein. Imaginons les membres d'une même entité défendant des points de vues différents sur un sujet donné. Cela ne peut pas marcher. Cela ne peut pas convaincre. Cela pose alors une autre question. Doit-on laisser sur le bas côté de la route nos idées et faire front commun avec celles d'un autre sans forcément y adhérer ? Cela correspondrait à une forme d'abandon, voire même de lâcheté. Nous répondons bien sûr par la négative. Dans la vie, rien ne vaut que de rester droit dans ses bottes. Mais dans ce cas, dès lors que le désaccord devient évident, mieux vaut partir et garder sa liberté de penser. Il est détestable, regrettable aussi, de voir certains responsables jouer sur tous les tableaux. Ils veulent garder les postes et les titres, mais aussi le droit à la critique, comme s'ils ne faisaient pas partie de l'équipée, et s'étonnent de se faire débarquer lorsque leur hiérarchie se lasse de leurs facéties. Nous avons eu quelques exemples notables ces dernières années, ils ne sont jamais très glorieux. En toute circonstance, il convient en premier lieu de garder panache et honneur.