J'ai toujours pensé que la vitesse était une condition de succès. Le monde bouge vite, tout s'accélère. L'immobilisme peut conduire au pire. En voulant trop réfléchir, on se laisse souvent distancer. Difficile ensuite de refaire son retard. En premier lieu, il créé le doute et même parfois l'ennui pour ceux et celles qui vous entourent. Cela ne permet pas de créer la dynamique de mouvement nécessaire au succès. Ensuite, il est généralement synonyme de perte d'opportunité. En effet, elles ne passent généralement qu'une fois, il faut savoir les saisir le moment venu. Les bonnes bien entendu ! Bien sûr, il ne s'agit pas de confondre vitesse et précipitation, nous le savons que trop. Bouger ne peut pas dire s'agiter. Il faut bouger mais pas n'importe comment. Agir trop vite peut conduire à des catastrophes. C'est pourquoi, il est nécessaire de nos jours d'avoir des dirigeants, des leaders, à la tête de nos entreprises, des états, des institutions, capables de réfléchir vite et bien. L'intelligence reste, convenons en, un élément clé pour tous ceux et celles qui ont à occuper des postes à responsabilités. Mais intelligence ne rime pas avec élitisme. Elle n'est pas réservée à une élite privilégiée. Elle est en fait partout. Souvent ignorée. Parfois inconnue.
L'autodidacte ne sait pas toujours tout le potentiel qu'il a en lui. Aucun parchemin ne vient le lui rappeler et pourtant certains créateurs d'entreprises, peu ou pas diplômés, sont des individus aux talents immenses, avec ce petit plus que l'on nomme "courage". Petit plus certes, mais dont l'impact est déterminant. Décisif même. L'intelligence est donc partout. Mais elle revêt aussi des formes tout à fait différentes. Elle n'est certainement pas qu'analytique, nous en avons déjà parlé (voir certains billets antérieurs). Néanmoins, il ne serait pas honnête de prétendre que le QI d'un individu n'est pas important. Il l'est, d'autant plus qu'aujourd'hui, il convient de plonger très rapidement dans des problèmes variés, complexes, d'une technicité croissante, dans des domaines aussi divers que l'économie, la finance, les domaines sociaux, l'ingénierie, etc. Il faut savoir les digérer, en faire la synthèse, savoir dégager des conclusions, forcément fausses, ou du moins partielles, puisqu'il est quasiment impossible de nos jours de trouver des solutions miracles à tout. Ce qu'il faut, c'est analyser vite, prendre position, trancher, sachant que les décisions prises ne s'avéreront justes au final que dans 80% des cas. Et ce n'est déjà pas si mal. Mais encore une fois, mieux vaut se tromper 20% du temps et avancer que de ne rien faire et de tout rater. C'est le fameux syndrome qui peut conduire certaines entreprises ou entités économiques à "mourir en bonne santé". Aller vite est indispensable. Aller vite, c'est prendre les autres de cours, c'est laisser les indécis, ceux et celles qui doutent en permanence, à leurs réflexions qui les mèneront d'ailleurs nulle part. La vitesse a quelque chose de magique. Elle est euphorisante. Dans l'entreprise, à la tête d'un gouvernement, d'un organisme, peu importe la fonction et le lieu, elle donne des sensations, celles du motard lancé à pleine allure. Cela ne dispense pas de rester prudent. Gare à la chute !