17 juin 2012

L'optimisme ...

A mes lecteurs masculins et pères, comme à moi, on va vous souhaiter une bonne fête des pères. C’est toujours un jour un peu spécial, moins fort que celui de la fête des mères, sans qui nous ne serions que peu de choses, mais tout de même, on ne compte pas pour rien !
A tous mes lecteurs : en ce jour si particulier, je voudrais écrire sur l’optimisme. Partout dans le monde, des hommes et des femmes souffrent, parce que la crise fait rage. Si l’on en croit certains économistes affutés, elle ne fait que commencer, et alors que le chômage prend de l’ampleur, que le contexte se tend, que l’Euro tangue, que les Etats-Unis regardent l’Europe avec circonspection, je veux croire en notre chance. La France, ce si beau pays, chargée d’une histoire unique — qui a du reste inspiré de si nombreuses nations, qu’elles soient naissantes ou installées — a des atouts fantastiques. Dans ma vie professionnelle, je ne peux pas toujours décider de tout, il faudrait pour cela gérer sa propre société et encore, les contraintes existeraient de toute façon. Que faut-il faire alors ? Il existe plusieurs écoles de vie. L’une d’entre elles consiste à voir la bouteille vide, laissant cours alors à un pessimisme ambiant, une rancœur aigre, un monde où les grincheux sont rois ! Cette vision forcément déformée ne fabrique pas du bonheur mais de la peine, de la déception, parfois de la mélancolie. Cette dernière n’est pas sans intérêt, mais prolongée, elle ne porte pas le changement, un dessein, un projet d’avenir. Elle est porteuse de repli, de sclérose, mais certainement pas d’épanouissement. Mais il existe d’autres visions, l’une me plait. Elle consiste à ne voir que le liquide qui reste dans la bouteille. Elle n’est pas pleine, elle ne le sera peut-être plus jamais, mais peu importe, elle n’est pas à sec, il nous en reste assez pour vivre et avancer. C’est ainsi que j’aime voir les choses, les événements de la vie. Cette époque qui est la notre n’a pas que des avantages, elle est sans doute moins « glamour », moins enthousiasmante que certaines des décennies précédentes, mais elle présente d’autres points forts. Nous sentons bien que nous vivons une période unique, des moments de profondes transformations. Tout va se modifier, cela prendra du temps mais c’est inéluctable. Le système financier a atteint ses limites, les entreprises ne peuvent plus être valorisées sur l’unique bénéfice par action, il faut autre chose, il faut modifier notre modèle social, notre base de référence, laissez plus de place aux femmes, je dirais beaucoup plus de place, il faut intégrer davantage, le monde est multiculturel, ce qui n’empêche pas de garder nos racines, nos traditions, notre enracinement local. Les valeurs ne sont pas aussi fragiles que ça, lorsqu’elles sont là, logées en nous, lorsqu’elles sont solidement arrimées, elles ne peuvent disparaître du jour au lendemain. Le mélange donne de la force. Rien n’est simple car il ne s’agit pas non plus d’être naïfs ou de ne voir que les choses en rose, mais pourquoi devrions nous tout voir en noir ? N’oublions pas que c’est notre vie qui défile … pour qu’elle soit réussie, plaisante, heureuse, il va se soucier de vivre tous ces moments, privés ou professionnels, avec reconnaissance. Je ne demande pas que mes lecteurs — nombreux et que je remercie encore une fois à cette occasion — soient d’accords avec moi. Chacun a sa vision, sa route et certains trouveront la mienne un peu facile, peut-être même simpliste, idéaliste et je ne sais quoi encore. Peut-être, mais c’est la mienne. Il faut donner un sens aux choses, donner du corps à notre action, tout compte dans une vie. Ne pas faire les choses uniquement pour l'image — on est toujours suspect quand on écrit ! — mais pour les autres, pour créer un environnement auquel on croit. Il en est de même pour notre vie personnelle. On ne réussit pas tout, mais on essaie de tendre vers le beau et le parfait. Du moins vers le sincère et le vrai. 
Il est un ingrédient indispensable pour réussir tout ceci, un ingrédient magique pour réussir ses plats, bien assaisonner les actes de son quotidien et de son existence. Ce condiment s’appelle l’optimisme. On ne peut pas le fabriquer, le commander sur appel, il est le résultat d’un travail sur soi, ce qui peut prendre du temps. Il jaillit hors de nous spontanément, sans préavis, pour nous donner cette énergie de construire, de bâtir des liens, d’essayer tous les jours de faire en sorte que les choses aillent mieux. Faisons le dans notre petit microcosme, petit mais si important pour ceux et celles qui le partagent avec vous ! Bonnes fêtes des pères !