17 septembre 2013

Conférence débat à l'Université d'été 2013 du MEDEF sur le thème "tout est possible !" (campus HEC Paris)

Université d'été du MEDEF
Le 29 Août 2013
Table ronde "TOUT EST POSSIBLE !"
Le 29 Août dernier, je participais à une conférence-débat sur le thème "Tout est possible!". Une table ronde équilibrée, avec des personnalités très intéressantes : 
  • Luc Chatel, ancien ministre de l'éducation nationale, député;
  • Philippe Lemoine, président de Laser
  • Nelly Rodi, PDG de l'Agence de style Nelly Rodi SAS
  • Erik Orsenna, écrivain et Académicien; 
  • Jean-Loup Salzmann, président de l'Université Paris 13
  • Jean-Paul Delevoye, Président du Conseil Economique, Social et Environnemental;
  • Emmanuelle Duez, cofondatrice de "The Boson project" et de Women's up
  • Alexandre Malsch, DG Melty Network

Ont été abordés divers sujets d'actualité. Des questions de fond ont été soulevées sur la France et son potentiel à aider de jeunes entrepreneurs à émerger, puis à réussir. Nous avions deux exemples intéressants de jeunes créateurs. 

Alexandre par exemple a créé à 27 ans son entreprise qui compte aujourd'hui 60 salariés en sortant tout juste de l'Epita, l'école d'ingénieurs en informatique. C'est très enthousiasmant de voir ce potentiel jaillir sans complexe et ... déjà afficher les signes de la réussite. 

Les questions ont fusé ... un monde extraordinaire s'ouvre-t-il à nous ? La crise, est-ce une opportunité ou une chance ? Peut-on espérer ? 

Ma nature est de croire que demain sera meilleur qu'aujourd'hui et que le potentiel qui est devant nous, si nous parvenons à maîtriser les possibles débordements liés à l'évolution technologique, est fabuleux, tant dans les secteurs de la biotechnologie, du médical, des télécommunications ou de l'éducation. 

Où sont les anticonformismes fondateurs ? Ils sont nombreux. Il faut les contourner. Ils ne sont pas tous néfastes, mais nous n'aimons pas le changement. Et parfois, les conformismes sont de terribles freins qui nous empêchent d'avancer. Il faut mener de nombreuses réformes et faire en sorte que chacun puisse avoir une chance équitable de réussir. 

  • revoir l'aide et l'assistance que l'on apporte aux créateurs d'entreprises. Pas seulement sur un plan financier, mais un accompagnement de fond pour les aider à passer toutes les étapes. HP a développé un programme en ce sens d'accompagnement des jeunes pousses technologiques ...
  • revoir notre système éducatif qui est fantastique pour former une élite mais qui laisse sur la touche trop de jeunes. Or, le talent est partout, pas seulement dans les écoles de type A. Les autres, moins cotées, ou les universités, font également surgir des talents. A nous de les exploiter et de les encourager. Certains ne se révèlent pas très à l'aise avec les espaces vectoriels mais excellents dans l'engagement et la créativité ... qu'à cela ne tienne, il faut les encourager et les aider. 

Ce sont là deux exemples. Il y en a d'autres. Il faut en fait changer les mentalités. Bonne nouvelle, les frontières commencent à bouger. Les comités exécutifs de certaines grandes entreprises françaises, issus autrefois des mêmes écoles, sont aujourd'hui diversifiés et plus internationaux. C'est un exemple réussi d'évolution de notre façon de voir ... 

Les modèles d'entreprises évoluent vite. Ils suivent en cela les transformations qui se déroulent sous nos yeux dans la société. Il ne faut pas hésiter à aller vers la "destruction créatrice", repenser nos modèles, "break it to build it". 

Dans les changements observés, nous constatons que les médias, les réseaux sociaux, le numérique, ont pris un poids considérable. On a plus vite accès à l'information. Cela rend l'exercice de création de valeur plus complexe, les clients étant plus compétents que jamais. Les nouvelles générations sont à l'affût de ces évolutions et savent capter les opportunités naissantes. Ils créent de nouveaux espaces de croissance à la vitesse de la lumière. C'est impressionnant.  

Dans le "tout est possible", bonne nouvelle les jeunes n'ont pas ou plus peur de l'international. Ils ont été formés ainsi. Ils pensent et agissent "global" ! 

Il faut encourager, au-delà de la créativité, la prise de risque. Accepter le droit à l'erreur. Le possibilité d'une seconde, voire d'une troisième chance. Rappelons-nous que la plupart des grands créateurs d'entreprises s'y sont repris souvent à plusieurs fois avant de réussir. 

Enfin, il ne faut pas oublier les plus anciens. Les jeunes ne sont pas les seuls à vouloir créer. Des anciens, expérimentés, talentueux, mais chargés de famille n'osent pas se lancer. Les risques sont plus importants pour eux. Il faut prendre en compte cela, les accompagner, car certains ont le potentiel de créer de belles entreprises, de générer de la croissance et de l'emploi. 

Au final, une table ronde diversifiée et animée par un journaliste et consultant de qualité, Nicolas Rossignol, dans le cadre d'une université MEDEF 2013 réussie.