26 avril 2014

C’est une révolte, sire ? Non, c’est une révolution.

Voilà un post d'un des membres de mon réseau et aussi de l'équipe d'HP en France. L'auteur s'appelle Jean-Marc Defaut

Qui est-il ?

Jean-Marc Defaut
Jean-Marc dirige l'activité Cloud Computing d'HP France depuis juin 2012. Dans le cadre de ses fonctions, il a la charge d’accélérer la croissance de l’entreprise sur ce marché émergent. En s’appuyant sur une équipe de collaborateurs expérimentés, sa mission consiste à construire le go to market et les propositions de valeur les plus adaptées afin que les clients et partenaires d'HP tirent un profit maximum des nouveaux modèles de consommation IT. Auparavant, Jean Marc Defaut occupait la fonction de Directeur des Alliances pour le groupe en France. Avant de rejoindre HP en 2010, il était Directeur de la Business Unit Middleware d’Oracle France. Jean-Marc pilote le projet Cloud-Experience.fr avec Philippe Roux et en collaboration avec Olivier Corneloup, consultant.

Le post de Jean-Marc


« Il en est des sciences comme de l’industrie – le renouvellement des outils est un luxe qui doit être réservé aux circonstances qui l’exigent. La crise signifie qu’on se trouve devant l’obligation de renouveler les outils. »
Thomas Kuhn

Au cours des dix dernières années, nous avons  assisté à un revirement majeur du cycle de l’innovation digitale. Lors du cycle précédent, les évolutions informatiques empruntaient systématiquement un chemin d’irrigation « top-down » du tissu économique et de ses agents. Partant des  plus grandes entreprises elles s’étendaient ensuite aux PME pour atteindre en dernier lieu les consommateurs, les étudiants et même les enfants.
Force est de constater qu’en dix ans, cette tendance s’est radicalement inversée : ce sont désormais ces mêmes consommateurs, étudiants et enfants qui mènent la danse et montrent la voie de l’innovation numérique. Si  les adultes et les PME suivent le rythme tant bien que mal,  les institutions de grande taille sont en revanche très à la traîne en matière d’adoption.
A première vue, on serait tenté de répondre que le monde de l’entreprise n’a pas grand intérêt à prendre en compte ces nouvelles pratiques digitales. Car enfin, si de sérieux  gains de productivité étaient en jeu, nous les aurions déjà adoptées, non ? Les applications mobiles, sites sociaux et autres jeux interactifs ne serait-ils pas plutôt des gourmandises à bannir d’une informatique d’entreprise qui surveille sa ligne ?
En un mot : non. En deux mots : surtout pas.
Le phénomène auquel on assiste est historique ; ce n’est rien moins que la création d’un nouveau système nerveux pour  la planète. Au travers de l’usage que la fameuse génération Y fait des textos, de Twitter et de Facebook, ce sont les fondements d’une communication et d’une collaboration nouvelle génération qui se dessinent. Et pour ces nouveaux usagers c’est clair : pas de retour en arrière possible.
Et alors, me direz-vous ?
Et alors, si vous espérez faire de ces personnes vos clients, vos employés et vos citoyens (où ailleurs iriez-vous les chercher ?), vous devez a minima tenir compte de LEURS attentes dans la définition de la prochaine génération des système d’information d’entreprise.
Pour commencer il est urgent d’évaluer les gains de productivité à côté desquels passent les entreprises et les gouvernements qui ne s’alignent  pas avec les modes et canaux de communication de cette nouvelle génération d’usagers. Pensez à quel point  vous êtes un consommateur efficace et combien de choses vous pouvez accomplir un samedi ou un dimanche depuis votre table de cuisine. Vous avez une question ? Tapez-la sur Google ou interrogez votre réseau social. Vous voulez acheter une voiture ? Allez sur le Web et apprenez-en davantage sur les marges du concessionnaire que le vendeur en saura lui-même. Des soucis de santé ? Il existera toujours une communauté de personnes partageant en ligne leur expérience et les leçons qu’elles en ont tirées, outre la quantité d’information disponible sur le Web. Sur une note plus joyeuse : une passion pour la cuisine, le golf, le théâtre, ou les soldats de plomb ? Vous n’êtes qu’à un clic d’une pépinière d’informations et de collaborateurs prêts à vous aider.
Cela vous semble familier ?
Si l’adoption de ce nouveau paradigme ne constitue pas le luxe de demain mais l’impératif d’aujourd’hui,  alors pourquoi sommes-nous aussi longs à appliquer ces pratiques au contexte de l’entreprise ?
Comme l’évoque Geoffrey Moore (l’auteur de Crossing the Chasm), cela tient probablement à notre histoire et à notre conception des applications de gestion.  C’est bien cette perception qu’il faut faire évoluer afin d’ajouter aux  « systèmes transactionnels » (system of records)  des  « systèmes d’engagements» qui répondent aux enjeux des nouveaux consommateurs digitaux.
 
 
 
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