Publié par Sinéad Lachever dans "little Roisin's stuff" |
Notre époque est celle de l'information. Si le monde a connu plusieurs révolutions, agricole, industrielle, technologique, c'est bien celle de l'information que nous vivons actuellement. Les données fusent et nos technologies nous assistent pour tenter d'en capter l'essentiel. De fait, du réveil au coucher, nous utilisons, à des degrés différents selon nos addictions, toutes sortes d'outils, des "smartphones", des tablettes, des PC Portables ou fixes, des systèmes d'impression intelligents, divers objets numériques, ... A la maison, nous avons définitivement basculé dans le 21ème siècle et nous n'en sommes qu'au début. Immeubles intelligents, domotique, robotique, notre vie va encore se transformer.
Mais en attendant, force est de constater que nous sommes tous, comprenons bien tous, les esclaves de nos technologies et du contenu auxquelles elles sont censées nous donner accès. Le but de ce "post" n'est certainement pas de livrer un plaidoyer "anti-techno". Ce serait un comble vu le métier que j'exerce avec passion depuis toujours. Les technologies n'ont rien à voir dans cette affaire. Elles nous permettent indiscutablement de vivre mieux. Non, il s'agit plutôt d'un plaidoyer pour plus de raison car le problème vient de l'usage excessif que l'on peut en faire parfois. L'abus n'est bon en rien. Et bien, là non plus !
Trop d'emails reçus dans nos boites, trop de réseaux sociaux, trop de virtuels, trop de tout. Je ne suis pas un bon exemple !
Le résultat semble être sans appel. Des études Britaniques et Françaises récentes montrent que les enfants n'arrivent plus à se concentrer plus de 20 minutes. Ils éprouvent alors des difficultés à l'école et aussi pour faire leurs devoirs à la maison. Les fautifs ? L'ordinateur, l'internet, la TV mais surtout les jeux vidéos. Elles montrent de façon très claire qu'en jouant souvent et depuis leur plus jeune âge, les enfants n'arrivent rapidement plus à se concentrer dans le temps. Ils font tout, très vite. Dix choses à la fois. Je devrais dire dix petites choses à la fois au lieu d'en faire une ... mais plus en détail. On préfère "zapper" sur internet plutôt que de lire un bon livre. Il est difficile de juger, il faudrait pousser l'analyse car le jeu par exemple leur permet à l'inverse de rendre leurs esprits plus vivaces. Mais les détracteurs diront que c'est bien là que réside justement le problème, que c'est bien la raison qui explique cette impossibilité pour eux de se poser longtemps sur le même problème.
Bien sûr, il n'est pas très difficile de faire un parallèle avec nos activités professionnelles à l'âge adulte. Au bureau, nous sommes également attachés à nos technologies. Certains meetings se déroulent avec tous les participants les yeux rivés derrière leur écran. Rares sont celles et ceux qui mettront leur téléphone en veille et qui renonceront à les consulter deux heures durant. Cela nous parait insurmontable !
Ce qui semble impossible aussi c'est de se concentrer très longtemps sur un même thème, de l'approfondir. Cette difficulté est le résultat d'un très long processus qui s'est déroulé en parallèle du progrès technique. L'exigence de résultat et de vitesse ont pris le pas peu à peu sur l'analyse. De nos jours, il faut se hâter en tout : il faut analyser vite, décider vite, exécuter vite. Ne pas le faire vous expose à passer pour un dirigeant passif, incapable de trancher, de décider. C'est parfois vrai du reste pour certains !
Nous avons pris l'habitude, comme nos enfants, de faire de multiples choses à la fois et donc de les survoler.
Notre société de consommation est un peu devenue celle du Kleenex. N'est-ce pas de nature à nous inquiéter ?
Ce qui semble impossible aussi c'est de se concentrer très longtemps sur un même thème, de l'approfondir. Cette difficulté est le résultat d'un très long processus qui s'est déroulé en parallèle du progrès technique. L'exigence de résultat et de vitesse ont pris le pas peu à peu sur l'analyse. De nos jours, il faut se hâter en tout : il faut analyser vite, décider vite, exécuter vite. Ne pas le faire vous expose à passer pour un dirigeant passif, incapable de trancher, de décider. C'est parfois vrai du reste pour certains !
Nous avons pris l'habitude, comme nos enfants, de faire de multiples choses à la fois et donc de les survoler.
Notre société de consommation est un peu devenue celle du Kleenex. N'est-ce pas de nature à nous inquiéter ?
Ne faut-il pas prendre des mesures, chez nous, au travail, pour que nous puissions retrouver le sens de l'effort intellectuel, le goût de l'approfondissement ?
Pour ne pas nous laisser envahir plus longtemps par ce qui n'a pas d'importance. Pour nous concentrer sur ce qui l'est, sur l'essentiel.
Pour prendre la mesure de l'importance de certains choix.
Tout comme nous avons pris l'habitude de vivre ainsi, nous pouvons non pas faire machine arrière, cela serait loin d'être idéal, mais trouver un juste milieu et nous défaire de certaines mauvaises habitudes.
Il est intéressant de constater que les élections sont par exemple et contrairement à ce que beaucoup pensent un moment clé pour se poser et réfléchir à des questions de société (l'avenir des retraites, pour ou contre l'euthanasie, etc.) ou existentielles (dans quel monde voulons-nous vivre ...). C'est la raison qui explique le succès d'émissions comme "Des paroles et des actes". Ces périodes sont aussi celles où l'on engage la discussion assez facilement et avec toutes sortes de gens, quitte à afficher des désaccords. On devrait faire de même à chaque moment clé de notre vie.
Provoquer des discussions à la maison autour d'un livre ou d'un film en famille. Provoquer la discussion avec des groupes de salariés sur des questions essentielles et complexes.
Pour ne pas laisser nos neurones au chômage !
Tout comme nous avons pris l'habitude de vivre ainsi, nous pouvons non pas faire machine arrière, cela serait loin d'être idéal, mais trouver un juste milieu et nous défaire de certaines mauvaises habitudes.
Il est intéressant de constater que les élections sont par exemple et contrairement à ce que beaucoup pensent un moment clé pour se poser et réfléchir à des questions de société (l'avenir des retraites, pour ou contre l'euthanasie, etc.) ou existentielles (dans quel monde voulons-nous vivre ...). C'est la raison qui explique le succès d'émissions comme "Des paroles et des actes". Ces périodes sont aussi celles où l'on engage la discussion assez facilement et avec toutes sortes de gens, quitte à afficher des désaccords. On devrait faire de même à chaque moment clé de notre vie.
Provoquer des discussions à la maison autour d'un livre ou d'un film en famille. Provoquer la discussion avec des groupes de salariés sur des questions essentielles et complexes.
Pour ne pas laisser nos neurones au chômage !