07 février 2014

Rencontre avec le Président de la République



Accompagné des présidents des filiales françaises d'Adecco, d'Accenture, d'Ernst & Young, de Siemens et du président-fondateur du Cercle et des Etats de la France, j'ai eu le privilège de rencontrer le président de la république française, François Hollande, le 04 Février 2014 à 15h30.


Voir aussi une vidéo de Nicolas Doze (BFM) au sujet de l'attractivité de la France et du rôle joué par notre Cercle (en fin de "post").

Parmi les très nombreux papiers, en voici deux :


Nous avons pu aborder de nombreux sujets, développés du reste dans la manifeste rédigé à l'issue des Etats de la France, et formuler des suggestions sur les thèmes de l'économie, du social, de la fiscalité, de l'innovation et du management des talents. 

Nous sommes par essence, nous, responsables de sociétés-filiales à capitaux étrangers, les défenseurs de la France et notre démarche est de toujours mettre en avant nos atouts pour inciter nos entreprises à investir sur notre territoire. En premier lieu parce que nous sommes convaincus de nos avantages concurrentiels. 

La France est un pays riche en valeurs et en ressources et au-delà du bien-être d'y vivre, nos écoles, nos universités, notre infrastructure, nos hôpitaux, ... sont indéniablement des points forts pour qui veut s'implanter chez nous et y prospérer. 

Nous avons salué les bienfaits du Crédit Impôt Recherche, la mise en place du Crédit Impôt Innovation (pour les PME), du CICE, des SATT, des 34 plans de filières ou du plan "French Tech" mis en place par Madame la Ministre Fleur Pellerin. Les choses bougent semble-t-il dans le bon sens. Mais il y a urgence à aller vite et à transformer notre pays pour le rendre plus compétitif. Il en va clairement de l'avenir des générations à venir.

Il faut donc agir. La France doit afficher un nouveau visage, sans apparaitre plus longtemps comme un pays manquant de flexibilité. L'idée de faire le marketing de la "Marque France" est du reste excellente. 

Je remarque que lorsque l'on songe aux Etats-Unis sur le sujet de l'innovation et des "start-ups", on pense tout de suite à cette idée ancrée dans nos consciences: "tout est possible aux USA". C'est le rêve américain. Quel est donc le rêve français ? 

Il nous faut notre Sillicon Valley. Là encore, la "high tech" américaine est toujours associée à la Sillicon Valley ! Pourtant, de nombreuses villes américaines innovent et créent des centres technologiques de haut niveau. Mais au final, la Valley magique capte l'attention. Nous devrions faire de même. développer des pôles et des métropoles technologiques est une bonne chose mais il nous faut ... un lieu. Un lieu de référence. Notre Vallée Numérique

Nous devons trouver les moyens de garder nos talents et d'attirer sur notre territoire un plus grand nombre de sièges européens. Nous avons insisté sur ces points. Tout comme, nous devons motiver les talents étrangers à nous rejoindre, particulièrement s'ils ont le projet de démarrer une activité innovante, génératrice d'emplois et de croissance. C'est en France qu'ils doivent songer à le faire en priorité. 

Nous avons plaidé pour une stabilisation de la fiscalité, pour un renoncement définitif à toute notion de rétroactivité (elle est dévastatrice dans l'esprit des investisseurs étrangers), pour une réforme des instances représentatives du personnel (elles sont fondamentales mais c'est beaucoup trop complexe) ou encore de la législation relative aux dirigeants d'entreprise. Enfin, nous pensons qu'il est urgent de baisser les charges patronales au lieu de miser uniquement sur des crédits d'impôts qui ne sont pas faciles à prendre en compte dans les comparaisons multi-pays et qui dans tous les cas apportent de la complexité.

Pour aller vers plus de croissance, il faut favoriser autant que possible les rapprochements entre des entreprises et des centres de recherches (privés, publics ou universitaires) autour d'idées porteuses, comme les nanotechnologies, la photonique ou les technologies numériques (Cloud, management des grands volumes de données, sécurité, etc.). La France est l'une des premières nations en matière de recherche fondamentale mais nous devons transformer ces idées en entreprises.

Il faut enfin accompagner les entreprises qui se créent en France dans le temps pour qu'elles passent vite le cap du démarrage, qu'elles deviennent des ETI et qu'elles ne tardent pas à aller conquérir les marchés internationaux. Là, il faut retrouver le niveau des fonds de développement de 2008 et les attirer de nouveau. Il faut aussi développer le "mentoring" et la formation des chercheurs et des ingénieurs à la création et à la gestion d'une entreprise.

En conclusion, nous avons défendu l'idée d'aller vite autour des nombreuses idées apportées par les membres du Cercle (le Manifeste), tout en constatant une excellente écoute de notre président, une juste compréhension des problèmes qui nous font face et une volonté affichée d'accélérer la transformation de notre pays.